Par James de Santrois
Voici un titre d'article que n'aurait pas renié le très francophone Préfet de Région, Jacques Gérault qui brillait par son absence à l'inauguration des Fêtes Consulaires, ce samedi 6juin. Et pourtant, il y avait foule à l'inauguration et dans l'après-midi…
Les Fêtes Consulaires ont été inventées il y a 11 ans par la mairie du 6ème avant que Gérard Collomb ne les rapatrie place Bellecour. L'idée de départ était simple : présenter les consulats et leurs pays aux Lyonnais. D'une quinzaine de consulats pour la première édition, la Fête fédérait cette année 57 représentations étrangères sous un village de tentes du plus bel effet. "Le corps consulaire de Lyon, avec 70 représentations diplomatiques, est l'un des plus important d'Europe. Lyon décrochant, et de loin, la première place française après Paris, note Gérard Herrbach, consul du Luxembourg et secrétaire général du Corps Consulaire de Lyon. C'est, notamment, le fruit d'une politique de relations internationales extrêmement dynamique conduite par Lyon et la région Rhône-Alpes." Un constat savouré par le maire et son adjoint aux relations internationales Jean-Michel Daclin.
Un Gérard Collomb particulièrement en forme – il faut dire qu'une inauguration des Fêtes Consulaires équivaut en émotions gustatives à un salon de l'agriculture ! – qui notait qu'au delà des échanges économiques, les Grecs et les Athéniens nous ont appris l'importance "des échanges culturels, intellectuels et amicaux." L'occasion de lancer un hommage appuyé à Guy Mathiolon, le président de la CCI. Histoire de faire taire les mauvaises langues qui les disaient en froid ? Un constat hélas peu partagé par les candidats aux élections qui, traditionnellement, ne se montrent dans ce type de manifestation que la veille des scrutins. Salutations d'usage et basta ! Quelques esprits potaches, dont un Gérard Angel bedonnant, en tee-shirt un poil trop petit et logoté Menorca (souvenir de sa dernière escapade en bateau ?), n'ont pas manqué de relever l'inscription barrant le dos du blouson de bikker porté par Cyrille Isaac-Sybille, le très contesté parton du MoDem dans le Rhône. "Belstaff", ce qui se traduit par "staff de la cloche". Pas sûr que Bayrou apprécie !
Côté costumes seyants, Gégé, a tout essayé. Du chapeau cloche sur le stand d'El Salvador au pagne de chef sur celui de la Côte d'Ivoire en passant par la tenue flamboyante (avec chapeau s'il vous plait) au Togo. Il faut dire que l'inauguration avait démarré par un whisky sec en Irlande avant d'enchaîner par de la bière en Belgique et en Allemagne, du vin blanc au Luxembourg, en Lettonie, en Ukraine et en Hongrie, diverses boissons au gingembre et à la fleur d'ibiscus au gré des pays d'Afrique noire, avant le redoutable pisco du Pérou, le maté froid du Paraguay, le punch de Saint Domingue, la vodka et l'hydromel en Pologne, le vin en Turquie… Dur métier. D'autant que, même si son tempérament de bon vivant lui a joué des tours dans le passé où l'inauguration a failli se finir à quatre pattes, Gérard Collomb goûte allégrement à tout ce qu'on lui présente. Avec une prédilection pour les gambas de Madagascar, le jambon cru Slovène et les empanadas d'Amérique du Sud. Lui que l'on dit en piste pour les présidentielles, il a retenu la leçon de Chirac !
A 12h30, il restait encore 15 stands à visiter alors que le déjeuner officiel à l'hôtel de ville avec les différents ambassadeurs venus de Paris était prévu à… 12h30. Isabelle Sabran, la ravissante directrice du Protocole de la mairie a beau regarder sa montre et Roland Roux de Chavannes, consul de Côte d'Ivoire, faire presser tout ce petit monde, rien n'y fait. Gégé et sa bande veulent tout voir, tout goûter, tout boire. Quelques pas derrière, Evelyne Haguenauer rivalise d'acrobaties avec Jean-Jacques David, le maire du 6ème, pour être sur la photo et partager le pain et le vin avec les consuls et le maire. D'une sobriété inhabituelle, Hubert Julien-Laferrière sélectionne les breuvages, avec une affection particulière pour le pisco et le bissap (boisson aux fleurs d'ibiscus) traditionnelle en Afrique. Denis Broliquier, maire du 2ème, fait bande à part, préférant nouer des échanges avec les différents consuls. Sûrement en vue des prochaines municipales, à moins que ce ne soit pour préparer l'un des nombreux voyages qu'il effectue à l'étranger chaque année. Un verre d'alcool de riz plus tard, Gérard, d'un pas assuré, regagne l'hôtel de ville. Le déjeuner démarre à 14h. L'histoire ne dit pas s'il avait encore faim…
La projection diapos, c'est maintenant !
Place Bellecour
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