Par Franck Girardet et Marco Polisson
Alors que l’on s’attendait au pire vu les prestations sans saveurs, ni intensité depuis des semaines, l’OL a maitrisé l’art du contre-pied hier soir dans un Groupama Stadium plein à craquer (57 335 spectateurs malgré les complotistes). Et pas contre n’importe qui, ni n’importe quand. Sur un huitième de finale aller de Ligue des Champions contre la Juventus de Turin de Cristiano Ronaldo.
La première période des hommes de Rudi Garcia fut un bonheur absolu avec des intentions de jeu concrétisées par une reprise de Tousart (31ème) sur un centre de Aouar qui a ridiculisé Bentancour au préalable. L’OL aurait pu ouvrir le score quelques minutes plus tôt par Toko Ekambi mais la barre transversale repoussa sa tête (21ème). Il y avait de l’envie, de la qualité technique, des transmissions rapides, du jeu vers l’avant.
Le symbole est la nouvelle recrue brésilienne Bruno Guimaraes qui est toujours en mouvement, donne des solutions, et surtout joue toujours en première intention donc ne perd pas de temps à toucher 5 fois le ballon pour le remettre en arrière. C’est simple et efficace. Brillant. 1-0 au repos pour l’OL avec une Juventus peu dangereuse et sans impact.
La seconde mi-temps fut beaucoup plus dure pour nos nerfs car les Italiens étaient revenus avec de meilleures intentions mais l’OL est parvenu à contenir les assauts de Cristiano Ronaldo (et son mini palmier ridicule sur la tête) et Dybala grâce à une solidarité rarement vue cette saison et un Marcelo impérial dans une défense à trois avec Denayer et Marcal à ses côtés. Antony Lopes n’a guère eu à s’employer, sauf à la toute fin de la rencontre, où il fut décisif. Victoire lyonnaise 1-0 qui permet de rêver d’un authentique exploit de qualification même si le match retour à Turin le 17 mars sera plus compliqué.
Côté corbeille, c’était soir de gala pour les VIP
Très avenant, le chanteur Patrick Bruel était l’invité d’honneur de la loge Groupama ; Jo-Wilfried Tsonga s’est contenté du buffet à défaut de Kinder Bueno; Raymond Domenech était venu en famille et Stéphane Diagana arpentait également la Président Box. La présidente de la Ligue, Nathalie Boy de la Tour était également de la partie, tout comme nos anciens entraineurs Raymond Domenech et Bruno Genesio qui a échappé à la Chine et à son coronavirus !
Pour les Lyonnais, heureusement que le commissaire Michel Neyret accompagnait Marco Chopin sinon ce dernier serait reparti avec des bracelets autour des poignets à force de vouloir subtiliser des écharpes et piller le buffet carré de veau (delicioso !) de Joseph Viola, débarquant tout juste du Salon de l’agriculture avec le président Christophe Guilloteau. Le tout Lyon des entrepreneurs et des promoteurs était également de la partie.
A deux semaines des élections municipales, l’ensemble de la classe politique a fait acte de présence à l’exception de la maire de Décines Laurence Fautra qui, en jouant les sorcières du coronavirus, a perdu une bonne occasion de se taire. Gérard Collomb a tenu ses promesses en venant sans masque avec son padawan pour la mairie de Lyon, l’excellent Yann Cucherat. Non loin de son président Laurent Wauquiez venu avec son fiston, Etienne Blanc, tout sourire, était encore sur son nuage (il est crédité de 21% des intentions de vote dans le dernier sondage Lyon Mag). Il redescendra peut-être dimanche…
A quelques encablures de lui David Kimelfeld, essayait de se détendre (avec 14%, il part de loin). En l’embrassant comme du bon pain, Jean-Michel Aulas lui a sans nul doute redonné le sourire, mais cette accolade appuyée ressemblait fort à celle qu’on donnait jadis aux condamnés… Pour arranger le tout, Arabelle Chambre Foa et Jérôme Payen, ses ex directrice et chef de cabinet – passés dans le camp Collomb – l’ont marqué à la culotte toute la soirée.
Sur sa page Facebook, l’activiste numérique Romain Blachier n’a pas manqué de relever la présence » de deux députés de la Métropole de Lyon qui jouent sur la peur des Italiens et des virus avant d’aller s’empiffrer avec ces mêmes italiens en loges vip dont ils avaient demandé l’interdiction d’entrée » à savoir Thomas Rudigoz et Daniele Cazarian. » Et ils ont mangé avec grand appétit 😉 » a confirmé la mouche du coche Zorah Ait-Maten…
Seule exception l’absence des candidats Verts qui n’ont pas dû trouver de Vélo’V ou de trottinettes électriques disponibles pour venir à Décines ou alors peut-être est-ce dû au fait que leurs visages nous sont – comme pour les Lyonnais – totalement inconnus. En même temps le vert n’est pas une couleur qui plait forcément au Groupama Stadium et le derby qui s’annonce dimanche prochain à 21h en sera une preuve supplémentaire.
Les Tops
- Houssem Aouar libéré des taches défensives et décisif. Grand match.
- Bruno Guimaraes qui change tout le jeu lyonnais. Talent immense.
- Lucas Tousart rayonnant sur le terrain et buteur.
Les Flops (qui sont des tops)
- Marcelo, un monstre en défense.
- Cornet qui s’est démené comme un lion.
- L’ambiance du Groupama Stadium.
Mercredi 26 février 2020
President Box
Loge Groupama
Namer du stade et partenaire de l’OL, la compagnie mutualiste Groupama Rhône Alpes Auvergne a évidemment vibré au rythme des exploits du club lyonnais. Une prestation remarquable qui fait le bonheur de ses dirigeants.
C’est pour ce genre de publicité, que Groupama s’est associée avec les joueurs lyonnais : pour voir son arène des temps modernes s’enflammer et vibrer au rythme de ses exploits. En loges, l’ambiance n’en fut pas moins euphorique, à l’image de la joie de ses occupants, extatiques sur le but de Lucas Tousart, héros d’une folle soirée européenne, que de nombreux clients et partenaires étaient venus voir affronter la grande Juventus et sa vedette portugaise Cristiano Ronaldo. Fort heureusement, sa machine à marquer s’est grippée, pour le plus grand bonheur des Lyonnais. L’OL tient là une belle prouesse, et Groupama sa place des grands hommes. Une référence toute trouvée à Patrick Bruel, hôte de choix de la loge Groupama durant cette soirée. Tout réuni, le Groupama Stadium ne fut portée que par une chose : se casser la voix…
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