Photos © Fabrice Schiff

Par Alain Vollerin

Fruits, femmes-fleurs, le bonheur décrit par Amélie Chavrier…

Elle expose depuis 1984, au Groupement des Artistes du Beaujolais (GAB), à Villefranche-sur-Saône, avec mon amie Janine Rimet, et à la Société Lyonnaise des Beaux-Arts ou Salon de Printemps, à Lyon. Ses œuvres furent présentées à la Cité des peintres, à Morestel, patrie d’Auguste Ravier. Amélie Chavrier assume totalement l’aspect rétinien de ses compositions. Elle pense passionnément qu’il y a encore une place pour le dessin et la peinture, dans une société qui s’éloigne de ses valeurs, qui s’impose d’incessantes remises en cause. Elle a conçu l’école de peinture de Montceaux où, elle enseigne depuis plus de dix ans, l’art de composer un bouquet de fleurs, dans une manière que n’eurent pas désavouée les peintres fleuristes de l’école des beaux-arts de Lyon. Chez Amélie Chavrier, admiratrice de Salvatore Dali, il y a un véritable savoir-faire d’artisan. Les pivoines, les cerises, les roses, les tournesols, comptent parmi ses thèmes préférés, mais, elle sait aussi construire des allégories, où les femmes deviennent de purs esprits, légères comme l’éther, divinisées. 

Amelie Chavrier ou L’art de la transparence

« Je pense peinture, je vis peinture » aime dire Amélie Chavrier. Amélie Chavrier a réalisé sa première exposition en 1981.  Depuis, elle n’a cessé de présenter ses toiles en France mais aussi à l’étranger, y compris aux USA et en Allemagne. D’Italie, elle ramène un titre de Chevalier des Arts. En France, elle reçoit en 2002 la médaille d’argent de l’Académie des Arts, Sciences et Lettres, puis en 2010 la médaille vermeil. Des distinctions encourageantes et qui viennent la conforter dans le travail qu’elle accomplit et dans le style si particulier qui est le sien. Depuis trente ans, Amélie Chavrier a acquis un réel savoir-faire dans toutes les techniques picturales de l’aquarelle à l’huile en passant par la sanguine, le pastel…mais elle aime tout particulièrement travailler sur la transparence, incluant dans sa peinture des pigments naturels de pierres précieuses, de l’ambre… « Mes toiles sont réalistes surréalistes et ma technique me permet d’obtenir des tons très doux et une palette très spécifique ». Amélie Chavrier partage sa vie entre les expositions, les cours qu’elle donne aux adultes et enfants et son atelier où elle mûrit et réalise ses créations. Trois en moyenne par an : entre la réflexion qui préside à la création, la recherche de la symbolique, le dessin, la peinture, le glacis… il faut du temps pour

qu’une oeuvre soit pleinement aboutie.