Azouz n’aura plus à laver son linge sale avec la classe politique lyonnaise – Photo © JL Mège
Par Marc Polisson
Exclusif. On savait qu’il adorait les voyages. Qu’il aimait aller humer l’air des States lors de ses fréquents séjours à l’université Cornell où il enseigne. Mais pas au point de prendre, en homme heureux, le chemin de l’exil…
C’est officiel. L’ancien ministre de l’égalité des chances de Dominique de Villepin (2005-2007) rejoindra la capitale portugaise le 1er septembre 2013. Où il occupera le poste de conseiller culturel et à la coopération en étant directement rattaché à l’ambassadeur de France, Son Excellence M. Pascal Texeira da Silva. En parallèle, Azouz Begag dirigera l’Institut culturel français. A ce titre, il disposera au bord du Tage d’une villa de fonction de 300m2 et de tous les honneurs dus à son rang de diplomate.
Chercheur au CNRS et âgé de 56 ans, Azouz a toujours éprouvé une folle envie de rejoindre la diplomatie. Interrogé par Lyon People, l’auteur du Gone de Chaâba déclare vivre cette nomination comme une « une renaissance ». « C’est le moment idéal pour découvrir de nouvelles odeurs et de nouvelles couleurs » confirme-t-il. Le Ministère des Affaires Etrangères lui avait proposé Pretoria (Afrique du Sud) et Ankara, « mais je me sens plus proche de la culture portugaise », passerelle naturelle entre l’Europe et le bassin méditerranéen dont sont originaires ses parents.
Une trajectoire dont il a toujours rêvé. Il avait ainsi confié à son noble mentor son rêve de devenir ambassadeur : « J’aime découvrir l’autre, aller à sa rencontre. Il n’y a pas de plus somptueux que de constater la rencontre magique de Taj Mehal, entre la culture des musulmans Mongoles et des Hindous ». En attendant de rejoindre sa nouvelle affectation où il va « apprendre le métier de diplomate », Azouz Begag s’envolera durant l’été pour une ultime tournée universitaire en Nouvelle Zélande.
Tiraillé entre la gauche et la droite, Azouz n’a jamais trouvé à Lyon un espace politique suffisamment libertaire pour l’accueillir. D’où cet « exil » en forme de terminus et de pied de nez à la classe politique lyonnaise. Sa mission à Lisbonne devrait durer trois ans avant une mutation dans la capitale brésilienne pour la même durée. « Tout est planifié de A à Zouz » s’amuse-t-il. Si la réussite accompagne ces deux missions, on peut tout à fait imaginer qu’il accède ensuite aux fonctions d’ambassadeur. Et comme on ne s’ennuie jamais avec lui, on est assuré que ses dîners seront toujours un succès…
Entre deux missions diplomatiques, je serai ravie de vous faire connaitre les meilleures adresses de Lisbonne, une ville où la fête n’a rien à envier à Barcelone.