Par Nadine Fageol
Littéralement lynché durant la révolution tunisienne en janvier 2011, on peut dire que Borhane Ben Ali l’a échappé belle.
Débarqué sans détours de son poste de directeur du bureau lyonnais (fermé depuis) de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT). Sans motif réel de licenciement. Sous le manteau et sur les réseaux sociaux, on se déchaîne sur sa parenté avec l’ancien président Ben Ali réfugié en Arabie Saoudite. Entre temps, le système tunisien qui prend connaissance avec la démocratie, quelques sites d’informations éclairés font le ménage devant la porte Ben Ali pour en conclure que : hormis la famille présidentielle directe, les membres collatéraux ont essuyé bien des plâtres, soupçonnés de tout et n’importe quoi et propriétaires de rien. Borhane Ben Ali doit aussi son salut à son mariage avec une française aussi solide que bretonne. Il ouvre un restaurant dans le sixième où il a largement le temps de compter ses amis. Mais l’homme à qui l’on a même conseillé de changer de nom, pour celui de son épouse, se révèle tenace. Et de remonter la pente, progressivement, il relance son réseau sous le label Biospa avec une dizaine d’hôtels tunisiens axés sur les séjours de remise en forme et bien-être sachant que la Tunisie possède une infrastructure rapport qualité-prix hors norme en la matière. Ensuite, il créé Care Events dans l’objectif de proposer des séjours clé en main aux entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes dans un premier temps. En parallèle, François Turcas, le bouillant président de la CPME réactive les relations entrepreneuriales dans le cadre du plan de relance de l’économie tunisienne lors de la conférence Tunisia 2020. Borhane
Ben Ali, signale, lui, son retour en force avec le jumelage du golf du Forez, riche de 360 membres, et du prestigieux golf d’El Kantaoui qui a accueilli de prestigieuses compétitions motivées par l’excellence de ses deux parcours sur 130 ha.
Pour le président du golf du Forez, l’échange s’avère propice qui permettra aux adhérents de pratiquer en période hivernale. On parle déjà de séjours destinés aux enfants durant les vacances de Toussaint ou de Pâques. Sur place, la signature du protocole de jumelage a donné lieu à un tournoi accueillant un groupe auver-lyonnais et, derrière la présence d’un Michel Neyret en famille et joyeuse compagnie, une brochette d’observateurs de première ordre dont Yves Rioton (Séminaires Business Events), le sophrologue Gilles Taraquois, Marie-Laure Lemaître (CPME du Rhône), Karine Chapochnick (le Journal du Golf), Laurent Flavin (Alianz Finance Conseil). Thierry, Philippe et Antoine Magert ou Jean-Paul Carrillon… « On aimerait vous voir plus souvent », soulignait un proche de la manifestation, ce à quoi Borhane Ben Ali rétorque « c’est dans les moments difficiles que l’on apprend mais l’entente entre nos deux pays est intacte, l’avenir nous appartient ». On ne saurait trop conseiller aux amateurs de petites balles blanches de foncer sur le prochain tournoi qui aura lieu en novembre, les invités n’étant pas en reste, spa de premier ordre, poissons grillés et visite surprenante à l’instar de l’amphithéâtre d’El Jem, Colisée tunisien noyé dans les oliviers. A notre demande, Borhane Ben Ali a même assuré la visite du Mövenpick de Sousse sublimement pensé, des chambres avec vue à la garderie enfantine en passant par le spa matinée indonéZen. Cet homme au nom déjugé nous a juste rappelé combien la Tunisie reste accueillante.
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