Grégory Brand. De l’automobile au cinéma, une carrière à haute vitesse

30 mars, 2021 | LES GENS | 0 commentaires

Par Morgan Couturier

Designer réputé de casques dans le milieu automobile, le Lyonnais Grégory Brand s’essaye depuis deux ans, au métier de comédien. Un rêve d’enfant, qui aujourd’hui, l’amène à passer derrière la caméra, et à postuler au prochain Nikon Film Festival.

À 42 ans, Grégory Brand le sait, sauf sortie de piste, la ligne d’arrivée est encore loin. Mais alors que les années passent, chaque victoire, chaque réussite est bonne à prendre, dans une vie, une carrière, où tout va si vite. Trop vite peut-être. Le Lyonnais en est pleinement conscient et s’en accommode, les premières lueurs de son enfance l’ayant amené à maîtriser cette fameuse vitesse, sur les circuits et au volant de son kart.

À son bord, ce designer reconnu a su tracer sa route. Limer les contours de son avenir aussi, si bien que quand les gommes de son bolide embrassaient l’asphalte, le Saint-Cyrôt s’imaginait ailleurs… Dessinateur ou acteur, ainsi étaient ses ambitions. Et puisque croire en ses rêves est le meilleur moyen de commencer à les réaliser, Grégory Brand aura réussi là où d’autres échouent : parvenir à ses fins.

En tant qu’artiste d’abord, le sport automobile lui soufflant l’idée de dessiner le design des casques de compétition. « Vers 14 ans, j’ai pris des cours d’aérographe, puis je me suis entraîné sur les casques de mes amis », raconte-t-il. Passé de l’autre côté de la piste, le natif de Lyon 9e ne s’est pas fait attendre, se muant rapidement en référence du milieu, en France, comme à l’international.

Qualifié en première ligne du Red Bull Helmet Art en 2006, Grégory s’exhibe en bonne place sur le circuit d’Indianapolis, lieu de rendez-vous de cette réunion des tous meilleurs designers de la catégorie.

Designer en chef du pilote Paul Bocuse Junior

« Mon objectif est de créer quelque chose d’unique. En moyenne, je passe entre 30 et 40 heures à designer un casque. Le but est que l’on n’ait pas l’impression que ce soit fait main », poursuit le dessinateur, dont les créations font le bonheur des gentlemen drivers (une réalisation coûte entre 1500 et 2500€, ndlr), comme des pilotes, Paul Bocuse Jr en tête, ses résultats brillants autant que son casque signé B-Design, la structure de Grégory Brand.

Paul Bocuse Junior et son casque entouré par ses parents Jérôme et Robin – Photo Kart Mag

« Il avait déjà un casque, avec la prédominance de ses initiales. On a essayé de garder la même identité, les mêmes couleurs (bleu blanc rouge) en apportant mon design à moi, quelque chose d’assez élégant et d’assez mature », décrit-il. À défaut de casque, Grégory Brand préfère lui, enfiler les casquettes. Le rêve de dessinateur réalisé, le Lyonnais se plaît désormais, à accorder un peu de temps à sa deuxième passion : le cinéma.

« À la base, c’était pour prendre du plaisir. J’ai pris des cours de théâtre, mais lors des premières séances, j’ai douté. Puis je me suis senti de plus en plus à l’aise », se réjouit le comédien. La seconde enclenchée, Grégory Brand est maintenant lancé. À toute vitesse, encore et toujours. Sans s’arrêter, l’acteur cumule les castings. Camping Paradis, Puma, Carambar ont ainsi fait office d’opportunités. Manquées certes, « mais ce sont déjà des victoires d’avoir accès à ces castings », relativise ce fan du Joker.

Alors en attendant d’enfiler un jour le costume d’ennemi numéro 1 du chevalier noir, ce dernier s’essaye depuis peu à un énième projet : celui de réalisateur de court métrage, son premier projet répondant au nom de « Je suis un échec ». Une production que l’intéressé espère évidemment plus conquérante.

Acteur et réalisateur d’un court-métrage en compétition au prochain Nikon Film Festival

Pour ce faire, l’interprète, épaulé dans son aventure par ses filles Clémence et Margaux, aura fait fi d’un naturel manque d’expérience, et donc de quelques maladresses, pour finalement piloter astucieusement sa caméra. Au programme, un rapide aller-retour dans les années 50, théâtre de cette projection de 2,20 minutes, introduite en compétition au prochain Nikon Film Festival.

Mieux, à quelques jours du drapeau à damier, sa réalisation figure parmi les 200 films les plus vus, sur plus d’un millier de candidatures. Reste désormais à doubler la concurrence, pour intégrer la grille des 50 finalistes. Puis viser un titre, une nouvelle reconnaissance, tout en gardant le casque sur les épaules, car même les passionnés de sport automobile peuvent l’admettre, il vaut mieux faire bien que vite !

Les votes sont ouverts aux internautes afin de décerner le prix du public jusqu’au 11 avril 2021.

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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