Photo © Fabrice Schiff
Chaque mois, une personnalité s’allonge sur le divan de l’infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. Ancien joueur de l’OL aujourd’hui consultant pour OL TV pour les soirées Champion’s League, Jean-Marc Channelet se prête à nouveau au jeu sur le divan d’Iceo.
Tu as arrêté ta carrière en 2005, que deviens-tu ?
Je suis toujours dans le milieu du foot à travers une structure de management de joueurs depuis 2007.
Que fais-tu quand tu ne fais rien ?
J’aimerais bien ne rien faire. Le seul moment où je prends du temps c’est quand je vais courir un jour sur 2.
Et on te reconnaît dans la rue ?
Oui, et c’est d’ailleurs assez étrange, ça me fait presque bizarre. Tu te rends compte, ça fait presque 10 ans que j’ai raccroché.
Il arrive qu’on te confonde avec quelqu’un d’autre ?
Non pas trop, en revanche les gens ont parfois du mal à mettre un nom sur ma tête. (Il sourit)
J’ai l’impression que tu es encore plus affûté que lorsque tu étais pro, je me trompe ?
Oui et non, j’ai pris 3 ou 4 kilos depuis l’arrêt de ma carrière mais en effet tu n’es pas le premier à me dire ça.
Qu’est-ce que tu as raté dans ta carrière ?
J’ai clairement manqué d’ambition, je me suis toujours contenté de ce que j’avais, avec le recul, j’aurais aimé avoir plus confiance en moi.
Tu as toujours l’air très calme, c’est une façade ?
Non, franchement c’est ma nature, je suis un calme. Maintenant, comme tout le monde, je peux m’énerver après mes enfants parfois (il rigole).
C’est vrai que tu es évangéliste ?
(Il me coupe) Je suis tout simplement chrétien, je crois en Jésus-Christ, je lis la Bible.
C’est quoi une belle vie pour toi ?
Être en accord avec soi-même et les autres.
Si tu avais un message à passer via le Barthologue à tous les gens qui souffrent, que leur dirais-tu ?
(Il réfléchit longuement) Je leur dirais : « Plus dur est le combat, plus grande est la victoire ». Nous avons tous en nous les ressources nécessaires pour surmonter les épreuves.
C’est facile d’être ton pote ?
J’espère que oui, je suis très ouvert, je pense avoir une bonne dose d’empathie.
Qu’écoutais-tu dans ta voiture avant d’arriver à Icéo ?
J’ai un poste qui ne fonctionne pas donc rien (il se marre) sinon j’adore Orelsan et en particulier le titre « Suicide Social ».
Il y a une émission ou une série que tu ne rates jamais à la télé ?
« On n’est pas couché » avec Laurent Ruquier fait partie des émissions que je regarde régulièrement même si en règle générale, je regarde très peu la télévision.
Avec le recul, qu’est-ce qui t’écœure le plus dans le foot ?
Il y a tellement d’hypocrisie, si tu savais, les joueurs sont des valeurs marchandes, point final. Lorsque tu sors du système, tu n’es plus rien. L’amitié avec les dirigeants n’existe pas c’est une utopie.
Penses-tu souvent à la mort ?
A 20 ans, à 30 ans, on y pense quasi jamais puis avec l’âge on commence à y réfléchir, ça se rapproche un peu (il sourit). (JMC est âgé de 46 ans, ndlr)
Quel film te fait le plus marrer ?
Sans hésiter « Le dîner de cons ». Je pourrais le regarder une fois par semaine, je pense que je rigolerais toujours autant.
Sans le foot, qu’aurais-tu fait ?
C’est l’éternelle question que je me pose et franchement, je n’en ai aucune idée.
As-tu menti durant le Barthologue ?
D’abord rassure-toi, ça m’arrive comme tout le monde mais pas pendant l’interview (il rigole).
Maintenant on change, c’est toi qui me poses une question…
Ou achètes-tu toutes tes baskets ?
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