Par Alain Vollerin
Kent est un homme crédible, même sérieux. Il a du temps à rattraper. On dirait qu'il fait des complexes. C'est vrai, c'est un timide, un réservé. Alors, il comble les espaces manquants, et, il se définit lui-même comme chanteur, dessinateur et écrivain français.
Il faut toujours placer la barre très haut. Il a changé de look. On dirait un berger suisse ou un pâtre belge. Kent est immergé dans le vrai, le naturel, mais pour le spontané, il faudrait voir. N'est-ce-pas comme cela que vous l'aimez. Comme chanteur, ne boudons pas notre plaisir. Son succès est incontestable. Comme dessinateur, c'est autre chose, et comme écrivain, il a encore tout à prouver. Son Vibrato ne figure pas dans la liste des best. Dessinateur ou chanteur, il fallait choisir. Incontestablement, Kent a fait le bon choix. A part, quelques groupies rockies, nostalgiques de Starshooter, ce n'était pas la foule de l'Olympia, ce jeudi 11 septembre à la galerie l'Antilope à l'initiative de François Jérôme Finas-Audin et de Dominique Labourier, dans la modeste rue Bossuet, sixième arrondissement de Lyon, la ville où il est né en 1957, dans le quartier de la Croix-rousse où il a longtemps vécu. Kent aimerait convaincre les plus puissants producteurs de faire de lui une véritable vedette. Mais peut-on être une star sans se shooter ? Kent a des convictions. On n'aime pas cela au sommet du milieu. C'est tout son drame. Louons-le pour ce malaise. A Mérano, pour moi Médrano près de Venise, contre pas mal de fric, on change le sang des richards pour leur filer une nouvelle jeunesse. Pas la peine d'essayer avec Kent, il est l'homme d'une époque, hélas passée. Qu'il soit lui-même, c'est ce qu'on peut lui souhaiter de mieux. L'homme de Mars, titre de son livre-disque, lui convient bien, d'une autre planète, quelque part dans notre hier. C'est comme cela que vous l'aimez… Je vous recommande la visite de son expo.
Galerie l'Antilope
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