Par Alain Vollerin
Il était une légende, un véritable professionnel, et particulièrement dans l'univers des vins où, il faisait incontestablement autorité. Je me souviens de ses débuts à Lyon Poche, alors dirigé par Jean-Yves Loude. Il signait de son patronyme ou du pseudonyme de François Werner. Il y a déjà près de trente ans.
Il avait l'estime des plus grands. C'est Paul Bocuse qui m'a appris, ce lundi matin sa disparition attendue, à soixante quatre ans, puisque nous savions qu'il était atteint depuis plusieurs années par un mal souvent implacable. Longtemps, il porta d'admirables moustaches de dignitaire du Second Empire. Il fut très actif dans l'expérience de Lyon Libération. Ecrivain, et journaliste, Jean-François Abert était unanimement apprécié pour son goût pour la bonne chair, pour la vérité des produits, pour le savoir-faire de haut de gamme de cuisinier comme Alain Chapel, dont il fut l'ami. Une référence, Jean-Louis Manoa, connaisseur et amateur de grands crus, qui demeure avant tout un cuisinier, nourrissait un profond respect pour ce critique engagé, dont la mémoire perdurera dans l'histoire de la gastronomie. En effet, une telle légende ne peut mourir… Nous présentons nos condoléances à sa famille, et particulièrement à sa compagne, Agnès Détry, pharmacienne place du Pont Mouton, un lieu qui parle tant à notre mémoire…
Bonjour, J’ai souvent, alors que je résidais à Lyon, déjeuné et dîné avec Jean-François et certains de ses amis. Perdu de vue depuis que je suis redevenu Parisien, je suis abasourdi par cette triste nouvelle … Jean-François disposait en plus de toutes les qualités que vous relatez, d’un humour incomparable.