Philippe Dibilio à droite de Pierre Nallet lors des 80 ans de Jean Nallet, célébrés chez Marguin le 21 mai 2016 en présence de Gérard Collomb, le 21 mai 2016 – Photo © Nicolas Winckler
Par Jean-Marc Requien
Dire que nous étions du même bord tiendrait d’un joyeux euphémisme qui l’aurait fait rire aux éclats, mais comme le chantait Jacques Brel, nous recherchions le même port.
Lui idéaliste communiste convaincu, moi combattant leurs idées et dénonçant les folies du totalitarisme soviétique et de ses affidés Thorez, Duclos et autres crapules qu’il faudra bien un jour condamner. Malgré cela, nous nous estimions, nous nous respections et je crois bien que nous nous aimions. Va comprendre Charles !
Il s’appelait Philippe Dibilio, il est mort ce mardi 2 août 2016 à 17h. Il était très malade depuis de longues années, ce qui ne l’empêchait pas de toujours se tenir au courant de l’actualité, de la commenter avec justesse et bien sûr de guerroyer gentiment avec moi chaque fois que nous nous voyions lors de nos déjeuners épiques avec Marco, le rédac chef monarchiste de Lyon People, qui buvait du petit lait.
Cette année, il n’ira pas à Cannes rejoindre son fidèle ami Fernand Galula qui fut extraordinairement présent tout au long de sa longue fin de vie difficile. Tout le monde dans notre classe politique lyonnaise trop souvent ingrate ne peut en dire autant.
Après sa période de journaliste au quotidien communiste L’Humanité, il participa à quelques aventures politiques et médiatiques puis devint un conseiller influent de notables pas toujours reconnaissants ; il était comme beaucoup, revenu de ses rêves de jeunesse transformés en cauchemars mais avait conservé son idéal même s’il le savait utopique.
Il va nous manquer. Adieu l’ami, je t’aimais bien, tu sais ! Tu prends le train pour le bon Dieu auquel tu n’accordais pas grand crédit. Je suis sûr que, s’Il existe, il ne t’en voudra pas car tu étais un homme de bien.
L’équipe de Lyon People présente ses condoléances attristées à la famille et aux proches de Philippe Dibilio qui nous a enchantés, durant deux années (2008 et 2009) avec son blog politique publié chaque semaine sur lyonpeople.com (et toujours en ligne, il suffit de mentionner Dibilio lyonpeople dans votre moteur de recherche).
J’ai le même nom, le même prénom, le même âge que toi, nous étions cousins, souvent l’on nous confondait quand nous nous présentions. Nous avons ensemble, évolué au sein des jeunesses communistes de l’isère et j’ai beaucoup appris de toi quant à l’appréciation de la politique du PCF. Rappelle toi aussi les bals de saint marcellin que tu aimais tant, je te revois toujours sur la piste avec ton sourire. Ensuite tu es allé à Paris et je t’ai perdu de vue, mais j’ai toujours eu une pensée pour toi. Tu nous as quitté trop rapidement et pour moi, avec le regret de ne pas t’avoir revu. A ta famille, tes enfants, je me joins à leur peine et leur souhaite beaucoup de courage. Adieu mon cousin