Texte : Marco Polisson. Du beau monde dans les grands salons de l’Hôtel du Département du Rhône à l’occasion de la venue de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la république s’est déplacé tout spécialement à Lyon pour remettre les insignes de chevalier de la légion d’Honneur à l’entrepreneur Laurent Abitbol, figure du secteur touristique hexagonal.
Un déplacement qui en dit long sur les liens d’amitié qui lient les deux hommes. L’entrepreneur de 56 ans cumule les casquettes : il préside le groupe familial Marietton Développement auquel se rajoute celle de président d’Havas Voyages et de président de Selectour (une coopérative qui regroupe 1 200 agences de voyages). La force de caractère et la résilience dont il a fait preuve pendant les deux années de crise sanitaire forcent l’admiration. De l’ancien président comme des 300 invités qui lui ont réservé une ovation.
Arrivé peu avant 16h30 de l’aéroport de Bron, Nicolas Sarkozy a été accueilli par son hôte, Christophe Guilloteau, dans son bureau du conseil départemental, avant de gagner par une porte dérobée les grands salons bien fournis en invités venus de toute la France, mais aussi des Antilles et de la Réunion. On a bien cru que le président du Département, tout aussi ému que l’heureux récipiendaire, n’allait pas pouvoir aller au bout de son mot de bienvenue…
Puis Sarko a déroulé, très à l’aise et sans notes, dégainant compliments et mots choisis.
A Jean-Michel Aulas, tout d’abord, « pour le magnifique succès d’hier (et la qualification face à Porto). « Très jeune, je venais à Gerland applaudir Lacombe, Chiesa et Di Nallo » a confié l’ancien PR avant de saluer « la présence de Gérard Collomb. J’ai toujours été très bien reçu à Lyon. On n’a pas les mêmes amis, mais j’ai toujours compris ce qu’il faisait. » Notre Gégé qui ne s’attendait pas à tel hommage en surnagea, rouge de confusion.
A Christophe Guilloteau, ensuite, au bord de la pâmoison. « Je veux lui dire toute mon amitié. Je n’aurais pas fait la carrière que j’ai faite sans avoir croisé des hommes comme toi, fidèles et désintéressés. Tu es un ami, et tu sais la signification que j’accorde à ce mot ». Puis à Laurent Wauquiez qu’il a fait monter à ses côtés sur l’estrade : « De mes ministres, j’ai toujours dit qu’il était le plus talentueux. Il y a ceux que les échecs brisent et ceux qu’ils renforcent. Si tu écoutes ne serait-ce que 10% de mes conseils (rires), j’ai une grande confiance en ton avenir »…
Envers Laurent Abitbol, il a été direct, amical et sans chichi : « Quand vous voyez Laurent, vous voyez la gentillesse, vous voyez la bonté, vous voyez la sympathie. Ce que tu as fait du groupe familial, ce que tu as fait de cette entreprise, c’est tout à fait fantastique. D’autant que tu l’as fait dans un secteur qui n’a jamais reçu dans notre pays la considération qu’il mérite. Pour une raison que j’ignore. Je n’ai jamais vu quelqu’un se battre pour être secrétaire d’Etat au Tourisme. J’en ai vu se battre pour être aux choux farcis ! » (rires)
« Tu as cru dans cette industrie parce que le tourisme est une industrie. Tu as cru dans ce secteur, et avec toute ton équipe tu lui as donné ses lettres de noblesse ! »
Et de saluer celui qui fait de son groupe familial le premier opérateur français du tourisme : « Tu es à la tête d’un groupe mondial, et tu as apporté à ta famille un succès considérable : l’argent, les moyens, le chiffre d’affaires, ça ne vous a pas divisé, ça vous a réuni. Laurent est un leader qui sait faire de la place aux autres, un leader qui ne crée pas de frustrations. »
Et la grande famille du tourisme d’applaudir à tout rompre… Quant aux larmes de Laurent, sa dédicace à son père disparu, à sa mère et à ses frères présents ainsi qu’aux membres de sa famille, elles resteront l’apanage et le privilège des invités de cette soirée très particulière.
Hôtel du Département
Vendredi 18 mars 2022
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