Photo © Fabrice Schiff
Par Domitille Servajean
En année semi sabbatique côté scène, Laurent Gerra retrace avec des bulles de BD et un ton bien à lui l'album photo de la carrière politique de Nicolas Sarkozy. De passage à Lyon, ville de ses premiers pas sur scène, il commente la sortie de « l'album secret du président », à un an jour pour jour du début de son mandat.
Dans un contexte médiatique où « toutes les unes de journaux se ressemblent », Laurent Gerra a donc voulu créer du « vrai neuf » car « Monsieur Sarkozy (sic) est un personnage de BD ; lui coller des bulles au dessus de la tête c'était la logique !». Le célèbre humoriste bressan n'en est pas à son premier coup d'essai. En 2004, il a scénarisé la bande dessinée « Lucky Luke », trois ans après la mort de Morris. Grand pourfendeur des principes et de la pensée unique, il a trouvé en Nicolas Sarkozy une tête de Turc à sa mesure. Mais que penser de la date de la sortie du livre ? Un an jour pour jour après l'élection présidentielle… Pure coïncidence ou stratégie marketing ? « Ah ! Je m'en suis pas rendu compte !» nous retoque-t-il avec cette répartie qu'on lui connaît si bien ! Pendant la rencontre avec son public lyonnais, Laurent Gerra enchaîne blagues et piques : « J'ai retracé sa carrière depuis ses débuts jusqu'à la chanteuse qui susurre ! ». Ou encore « il ne faut pas nier qu'il y a des leçons à retenir de cet ouvrage, telles que comment s'habiller, ou encore comment trahir » et même : « Carla penche toujours la tête contre lui pour être à sa taille ». Mais pour lui ce livre est « une grosse farce, on a bien rigolé en le faisant ! ». Participe-t-il à la pipolisation excessive de la fonction présidentielle ? « Je ne parle pas de la vie privée de Nicolas, enfin on en parle pas plus qu'il n'en parle ! ». Scénariste et comédien accompli, à tout juste 40 ans, Laurent Gerra vient de réaliser ses deux rêves durant cette année semi sabbatique : jouer son spectacle accompagné d'un grand orchestre « jazzy à la Dean Martin » et skier partout dans le monde. Ses projets ? « Continuer à dire des conneries ». Un programme que ne renieraient sans doute pas – selon lui – les ténors de la classe politique française…
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