Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s'allonge sur le divan de l'infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. Cavegoal, star de l'OL des années 90, se prête au jeu ce mois-ci sur le divan d'Iceo.
Voilà pile 10 ans que tu as tourné la page avec l'OL ? Qu'est-ce que ça t'inspire ?
Je suis tellement fier d'avoir porté le maillot lyonnais à Gerland ! C'est vrai aussi que lorsque je vois l'OL maintenant, nous étions des petits garçons à l'époque… Avec beaucoup d'autres, nous avons ouvert la voie et nous pouvons en être fiers. L'OL est aujourd'hui l'un des meilleurs clubs européens.
C'est quoi ta nouvelle vie ?
Je suis collaborateur d'agents de joueurs et je continue les stages pour les jeunes avec mon pote Florian Maurice.
Justement, quand Florian Maurice va lire cet interview, que va-t-il te dire ?
Il va me chambrer comme d'habitude ! Cela dit, dans le sens inverse, ce serait la même chose ! (Rires)
Est-ce que Lyon va être champion de France ?
Dans les deux premiers, c'est sûr ! En tous cas, je l'espère…
La France vient de se qualifier pour la phase finale des championnats du monde. As-tu un message à faire passer à Raymond Domenech ?
Un message ? C'est un homme d'expérience qui a du vécu. Franchement, à mon niveau, lui donner un conseil ça me fait bizarre. Quand je vois ce qu'il a à supporter…
Est-ce que tu es toujours autant joueur ?
Toujours.
C'est-à-dire ?
Un joueur restera un joueur à tous les niveaux. Jouer au foot, jouer au poker, j'aime jouer…
Tu as perdu beaucoup d'argent au jeu ?
Un véritable joueur est toujours perdant, mais je ne me suis jamais mis dans le rouge pour autant à cause du jeu.
On parle beaucoup d'Hatem Ben Arfa en ce moment. Penses-tu qu'il puisse passer à coté de sa carrière ?
A ce rythme, il peut passer à côté d'une énorme carrière. Il fait partie des 2 ou 3 plus grands joueurs que j'ai vus à l'OL. Mais il faut que le reste suive…
Entraîneur, un jour c'est possible ?
Franchement Barth, à un moment ça m'a gratté. L'objectif était de rester dans le foot et à Lyon, et ça s'est fait.
Une belle vie pour toi, c'est quoi ?
Une bonne santé pour moi et mes proches, elle est là la belle vie.
Si ton pire ennemi lit cet article, tu lui dis quoi ?
Rien. (De manière ferme)
Quelle est la partie de ton corps que tu détestes ?
Mon nez.
Et celle que tu préfères ?
Je suis comme je suis, franchement je ne sais pas.
Ton fils a fêté ses 18 ans en septembre. Ça t'a mis un coup ?
Le véritable coup, je l'ai pris le jour de mes 40 ans. Donc les 18 ans de mon fils, ce n'est que la suite. On s'est quand même regardé avec ma femme en se disant que le temps passe vite…
Comment fait-on pour devenir ton pote ?
Les règles sont simples : être honnête et rester soi-même, après il me faut un peu de temps, je suis très méfiant. Une fois que c'est du concret, c'est à la vie, à la mort.
Si je te donne 10 millions d'euros là tout de suite, tu fais quoi ?
J'invite tous mes potes et mes proches, en vacances, à l'autre bout du monde.
Si tu pouvais dîner avec une personnalité, tu choisis qui ?
Yoann Cruyff, c'était mon idole ! J'avais des posters dans ma chambre, j'ai toujours voulu porter le numéro 14 et c'est même le prénom de mon fils ! C'est difficile de faire plus ! (rires). Avec ta question, j'ai également une pensée émue pour Luc Borrelli, je pense très souvent à lui….
Maintenant, on change. C'est toi qui me pose une question.
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