Photo © Saby Maviel

Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s'allonge sur le divan de l'infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. L'ancien footballeur Maxence Flachez, aujourd'hui consultant pour OL TV, se prête au jeu ce mois-ci sur le divan d'Iceo.

Qu'est-ce que tu fais quand tu ne fais rien ?

Je ne fais jamais rien ! (Rires) En réalité, j'essaie de me mettre à jour car depuis que j'ai arrêté ma carrière, je travaille ! Et maintenant j'ai aussi l'occasion de passer du temps avec ma famille et ça, c'est agréable.

Consultant pour OL TV, c'est un hasard ou une suite logique ?

C'est un pur hasard, je n'y avais jamais pensé avant. Je me souviens encore du coup de fil de Florian Maurice quand j'étais en vacances au Maroc cet été. C'est là qu'il m'a expliqué qu'OL TV lui cherchait un remplaçant et que je faisais partie des successeurs potentiels.

Quel est le plus grand regret de ta carrière de footballeur ?

Sous la période Jean Tigana avec l'OL, j'étais vraiment un jeune con ! Au lieu de la jouer fine, je l'ai joué rebelle ! Du coup, je me suis mis le coach à dos et je n'ai plus beaucoup joué… De plus, j'ai eu des mots avec Manuel Amoros, le protégé de Jean Tigana, j'ai eu tout faux…

Qui est pour toi le plus grand consultant de foot ?

Dugarry ! Même si parfois il est trop critique notamment vis-à-vis de Domenech. Je l'ai croisé il n'y a pas longtemps et je le lui ai d'ailleurs dit. Mais dans l'ensemble, il faut reconnaître qu'il est juste.

Tu aurais le niveau pour jouer dans l'équipe de l'OL ?

Non.

Une belle vie pour toi, c'est quoi ?

C'est un peu bateau, mais la santé, la famille et puis pour le reste…

Quel a été ton plus gros salaire en tant que joueur ?

34 000 euros… À Guingamp et à Grenoble.

Tout le monde dit que le championnat français est l'un des plus faibles d'Europe. Qu'en penses-tu ?

Je ne pense pas, même si notre palmarès en coupe d'Europe est extrêmement faible. C'est un championnat qui fabrique les talents et ensuite nous manquons de moyens pour garder les futures stars, voilà le problème…

Que pourrais-tu dire de plus dur sur toi ?

Oulala… je pourrais en dire des choses sur moi ! (Rires) Je suis un grand têtu à la limite de la bêtise, lunatique aussi ! Je peux faire chier mon monde sans savoir pourquoi ! Ça peut rendre dingue ma femme ! Et en même temps je pense que c'est elle qui me recadre quand c'est nécessaire. Ce n'est pas pour rien que nous allons fêter nos 17 ans de mariage cet été…

Ton dernier texto, c'était pour qui ?

(Il me montre son portable où il a écrit à l'attention de sa femme « Je t'aime »)

Quelle est la personne que tu détestes le plus dans le milieu du football ?

Je ne tape pas en touche, mais franchement personne…

Domenech va-t-il réussir son coup pour la Coupe du Monde ou va-t-il se planter ?

J'aimerais qu'il réussisse, tout ce qui passe autour de lui, c'est exagéré, c'est l'abattoir, c'est édifiant…. On a le droit de ne pas aimer le coach mais s'attaquer à l'homme de cette manière, nous sommes presque dans la diffamation.

En lisant cette interview, que vont dire tes proches ?

Mais qu'est-ce qu'il fait dans Lyonpeople, Maxence ?

Quelle est la partie de ton corps que tu détestes ?

Depuis que j'ai arrêté le sport, mes hanches ! Mes poignées d'amour arrivent !

Et celle que tu préfères ?

(Il réfléchit longuement) Je ne vois pas !

La dernière fois que tu as pleuré, c'était quand ?

Tu sais, je pleure assez souvent, cela s'explique par la perte de mon fils quand il avait 3 mois, ça m'a terriblement sensibilisé… C'était notre premier…

Si tu pouvais dîner avec quelqu'un de connu, tu choisis qui ?

J'aimerais bien dîner avec Nicolas Sarkozy.

Maintenant on change, c'est toi qui me poses une question. 

Toi qui as toujours la banane Barth, quelle est ta conception du bonheur ?