Photo © Saby Maviel

Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s’allonge sur le divan de l’infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. Le meneur des Spurs de San Antonio et actionnaire de l’ASVEL se prête au jeu ce mois-ci sur le divan d’Iceo.

Après ton premier camp de basket en Normandie, un autre ouvre à Villeurbanne. Tu aimes bien la région ou est-ce un hasard ?

Ce n’est pas un hasard, l’Asvel est le plus grand club de France, faire un camp à Villeurbanne était presque naturel et c’est vrai que je suis tombé amoureux de la région.

Si tu es à Lyon c’est pour faire la promo de « Make a wish » le 20 septembre chez Paul Bocuse.

Je suis l’ambassadeur de cette association et le 20 septembre il y aura une très belle soirée pour récolter des fonds pour que des enfants malades puissent vivre leurs rêves. C’est la première fois que l’on délocalise à Lyon, d’habitude tout se passe à Paris, j’en suis très heureux et très fier.

Tu es démarché vraisemblablement tous les jours pour être parrain d’associations. Comment choisir ?

En réalité, je m’investis à 200% pour « Make A Wish » et je reste fidèle même si de manière indirecte, j’aide d’autres fondations.

Quand tu ne fais rien, que fais-tu ?

Je reste avec ma famille ; je suis très proche de mes frères. J’adore le ciné, la bonne bouffe ; par exemple en France, tu as plein de restos qui ne ressemblent à rien et qui sont de véritables tueries ; mais je vais aussi chez Quick de temps en temps (rires).

Quelle est la partie de ton corps que tu détestes ?

En fait je ne pense jamais à cela, je m’accepte tel que je suis. Ma mère a assuré lorsqu’elle était enceinte, elle prenait plein de vitamines, elle est naturopathe, c’est peut-être pour cela que j’ai une rapidité au dessus de la moyenne.

Tu es un grand fan de rap. Que penses-tu du rap français ?

J’aime toutes les musiques, cela ne s’arrête pas au rap, le classique, l’opéra j’aime bien aussi. En ce qui concerne le rap français j’écoute Booba, Youssoupha, La Fouine et Soprano.

Aux Etats-Unis, il y a un programme français que tu ne rates jamais à la télévision ?

Tu sais, au Etats-Unis, j’ai 50 chaînes de télévision mais je ne regarde jamais les chaînes françaises.

Tu es beau, riche, célèbre, adulé, il te manque quoi ?

Une famille.

Tu t’imagines dans une vie d’anonyme ?

Franchement, je n’y ai jamais songé, ça me rappellera ma jeunesse lorsque l’on vivait tous dans l’anonymat le plus complet.

Pour toi, quel est le comble de la connerie humaine ?

L’hypocrisie et le racisme, tout cela est incompréhensible pour moi.

Si je te donne une baguette magique, que fais-tu ?

(Il réfléchit) Je construis une machine à remonter dans le temps. Napoléon, César et bien d’autres, j’adorerais vivre leur quotidien.

Quelle est la question que l’on t’a le plus souvent posée ?

« Ça fait quoi d’être riche ? » Surtout en France d’ailleurs, la réussite ici c’est vraiment compliqué. Quand j’étais petit par exemple, je disais que je voulais jouer en NBA, on me disait que j’avais la grosse tête et maintenant que j’ai été au bout de mes rêves, on me dit « quel mental ! ». La relation au succès est très curieuse en France.

C’est facile d’être ton pote ?

Je crois que oui, je profite de la vie. Viens passer quelques jours avec moi tu verras ce n’est pas triste.

As-tu une phrase fétiche ?

« On ne vit qu’une seule fois ».

Tu es croyant ?

Petit, j’ai fait la totale, première communion, confirmation etc… Maintenant, avec l’âge, je ne sais pas, il y a sûrement une force supérieure, mais laquelle ?

Ton dernier coup de blues c’était quand et pourquoi ?

Mon divorce, très dur…

Quel genre de fille te fait fuir ?

En fait, il n’y en a pas vraiment.

Si demain tu te réveilles et le basket n’existe plus, que fais-tu ?

Je joue au foot ou je fais des études de médecine. L’idée de sauver des gens me plait bien.

Qu’est-ce-qui te fait marrer en ce moment ?

Les JO, tout le monde parle de cela, évidemment que c’est une compétition exceptionnelle, mais en réalité ça m’amuse un peu.

Maintenant on change, c’est toi qui me poses une question…

Tu aimes ton métier, non ?