Par Alain Vollerin
…sans se plaindre jamais. Modeste, discret, retenu, comme il le fut toujours, fidèle à lui même, à sa nature, et à cette haute éducation transmise par son père, le célèbre Maurice Bernachon. La maladie a vaincu son courage.
Né le 27 octobre 1944, Jean-Jacques Bernachon aimait les arts, la peinture en particulier. Il avait souvent vu son père s'entretenir dans la boutique du cours Vitton avec René Deroudille, le critique d'art. Il aimait les œuvres de Jean Couty, de Jean-Albert Carlotti, mais aussi d'Alain Chevrette. Pas toujours facile d'évoluer à l'ombre, à l'abri d'un grand arbre. Il avait fait sa place et le destin lui avait donné raison, puisque les éditions Glénat avaient publié récemment un des plus beaux livres de leurs collections, à propos de l'aventure de la famille Bernachon dont le design était signé par Alain Vavro, son ami. Jean-Jacques Bernachon se comporta toujours en héritier et en successeur émérite de son père. Les mots de son credo étaient fidélité et solidarité. Il fut apprenti en Hollande dans la ville d'Amsterdam, chez Blooker et Bensdorp. Il avait épousé Françoise Bocuse, le 19 juin 1969. Peut-être l'avait-il rencontrée pendant son séjour dans la brigade du maître de l'auberge de Collonges, Paul Bocuse ? Nous présentons nos sincères condoléances à son épouse Françoise, et à ses enfants Philippe, Stéphanie, Candice, mais aussi à l'ensemble de sa famille, sans oublier Paul et Raymonde Bocuse. Le monde de la gastronomie française est en deuil, car, Jean-Jacques Bernachon faisait rayonner l'image de la pâtisserie de création, et de haute qualité dans le monde entier, où on connaît l'Eventail, le Parfait, le Président, et les divines tuiles aux amandes.
Pour la date des obsèques, se reporter à la rubrique Fil people
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