Texte : Marc de Jouvencel – Exclusif. Du beau monde dans les salons du Palais de la Légion d’honneur, rue de Lille, à Paris, pour la consécration honorifique de l’industriel lyonnais, président fondateur de bioMérieux et président de l’Institut Mérieux.
Dans l’auberge espagnole des distinctions que distribue allègrement la République depuis un siècle et demi, singeant par la même l’ancien régime qu’elle était censée purifier, la Légion d’honneur tient toujours une place à part. Que des hommes au sommet de l’exemplarité comme le génie de l’embrouille Bernard Tapie puissent, sans vergogne, l’afficher au revers de leur veston n’y change rien.
Et dans cette grande famille, très hiérarchisée, le top du top, c’est la Grand’Croix qu’on atteint après avoir, sans trébucher, franchi tous les obstacles et gravi tous les échelons. Nul, en effet, ne peut être nommé dans la Légion d’honneur qu’avec le premier grade de Chevalier. Les promotions sont subordonnées à des règles de délai entre chaque grade. L’Ordre en comprend 3 (Chevalier, Officier, Commandeur) et 2 dignités : Grand Officier et Grand’Croix (photo ci-dessus).
Le grade ultime, auquel Christophe Marguin, infatigable collectionneur de médailles devant l’Éternel, rêve tous les jours en se rasant est celui de grand Maître… réservé au Président de la République en exercice… mais ce n’est pas ce détail qui freinera la boulimie du Président…. des Toques Blanches lyonnaises.
Alain Mérieux, 84 ans, est désormais au sommet de la pyramide.
Et pour grimper si haut, tous les chemins mènent vers la capitale. Rien de tel que le Palais de la Légion d’honneur, établi dans le triangle d’or parisien (photo ci-dessous). « C’est beaucoup plus chic que l’Hôtel du Département du Rhône, sis à Lyon, et fief des Mérieux… » commente, amusé, un spécialiste des mondanités lyonnaises.
Dans la soirée du 16 novembre 2022, et en présence de sa famille, le général d’armée Benoit Puga, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur lui a décerné les insignes de Grand’ Croix devant un parterre d’invités triés sur le volet.
Les convives étaient essentiellement parisiens (dont les Dassault) avec quelques Rhône alpins. Parmi les politiques présents : Laurent Wauquiez, président de la Région AURA et son homologue Valérie Pecresse, candidate LR à l’élection présidentielle dont Alain Merieux avait accepté de présider le comité de soutien, avec le succès qu’on connaît.
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