Par Marco Polisson
C’est sur Facebook que le génial et incompris restaurateur-philosophe de la rue Mercière, inventeur de multiples concepts – dont le restaurant agricole Gaston – a envoyé paitre Lyon et ses volailles déplumées.
La capitale des grandes gueules perd l’une des plus attachiantes d’entre elles avec l’envol de Michel Barthod en direction du royaume chérifien, ce lundi 28 décembre 2020. Après le retrait de Georges Blanc et l’exil volontaire de la journaliste Françoise Petit, ce nouveau départ est-il définitif comme il l’affirme ? Rien n’est moins sûr.
Le créateur du Salmon Shop et de Loloquoi nous réserve sans doute bien des surprises. Bonnes pâtes, nous lui souhaitons beaucoup de bonheur et de paix pour son come-back à Marrakech, où il compte se relancer avec un concept inédit baptisé « A toi Mauricette » dans son local du 82, avenue Hassan II sis dans le quartier de Gueliz où il a régné il y a 10 ans.
Nous lui dédions ce bon mot de Sacha Guitry : « On se dit “au revoir” quand on espère bien qu’on ne se reverra jamais – et on se revoit volontiers quand on s’est dit “adieu”.
SON POST D’ADIEU
« Je viens de quitter Lyon définitivement. J’aurais dû le faire bien plus tôt.
Je me suis battu après avoir reçu le premier prix de cuisine à l’âge de 20 ans de l’Ecole Hôtelière de Genève puis un master en philosophie.
Oui, battu en empruntant plus de 15 millions d’€ aux banques en 33 ans et essayer d’apporter des concepts joyeux, différents dans « La capitale mondiale de la gastronomie ».
Je fus adulé par certains et profondément haï par la nomenclature…
On ne touche pas au socle fondateur de la Capitale des Gaules ! Louis le quatorzième sur son destrier Pur Race Espagnole trône place Bellecour et son bronze jamais restauré dégueule un fiel verdâtre jusqu’à son socle de marbre.
La rue Édouard Herriot, votre Champ Élyséen n’est qu’une rue où se promènent des badauds désargentés, le Grand Café des Négociants votre halte dominicale…
Le quai de Saône où vous contemplez une basilique qui n’est qu’une horreur architecturale du 19eme siècle.
Quoi et qui donc ont pu me retenir entre Rhône et Saône jusqu’à leur confluent où se dresse le plus laid musée du monde, méconnu du monde des Arts?
Ma détermination de rebelle tel Don Quichotte se battant contre des moulins ? Je vous laisse au roman philosophique de Cervantes…
Les Halles Paul Bocuse, votre rendez-vous dominical confiné entre vous autour de quelques huîtres et trop souvent buvant un mauvais pot de vin blanc.
Les bouchons ont perdu leur âme, moribonds, ne servant plus qu’un succédané de la cuisine des Mères fondatrices.
La Saône ne gèle plus, le Rhône prenant sa source à la sortie du Léman est dompté par de multiples barrages, on n’entend plus le chant des bateliers…
Les commerces fermés par la nouvelle peste, les commerçants crient au scandale contre l’exécutif ! Les « Chefs » cuisiniers tapent sur leurs casseroles dans des manifestations couvertes par le Lyon People. Mais ces derniers n’ayant jamais respecté les fameux gestes barrières…
La jeunesse se défoule dans des appartements autour d’une mauvaise vodka sans se préoccuper de leurs aïeux entubés dans des hôpitaux saturés.
Au Maroc, le peuple fut confiné plus de 5 mois, chacun se débrouillant sans aide aucune à survivre dans des maisons des plus désuètes.
Ils sortent vainqueurs de la pandémie, amaigris mais honorables et fiers.
Pourquoi donc n’ai-je pas quitté cette ville méconnue du monde ?
Je n’ai pas appelé mon dernier restaurant Les Barbares pour rien car l’étymologie grecque signifie « Ne parle pas la même langue que dans la cité » donc en sont exclus…
Il ne va pas me manquer !!!!!!!!!!!!!
On verra si le roi du Maroc lui accordera toutes les aides qu il a eu en France .pour une fois ou l immigration se fait en sens inverse
Au royaume de beauf il serait le roi
le restaurant agricole gaston, il n’y a pas de quoi en être fier quand on pense qu’il a été fabriqué de toute pièce à la place d’un restaurant de chaine de poulet grillé ! et ce n’était qu’un décor …bidon pour abuser le touriste gogo…j’ai assisté à sa création et à son ouverture, heureusement à côté rue Mercière il y avait de bons et vrais restaurants
il doit sévèrement rager le pauvre, son texte est indigeste et stupide.
Je ne connais pas ce gars là mais à la lecture de ce texte je ne le regrette pas.