Texte Morgan Couturier. Starisé à l’occasion de l’émission The Voice 2018, Alliel perce aujourd’hui sur la scène musicale au rythme de ses créations. Mais si les chants de la capitale se font de plus pressants, le Lyonnais l’assure, il restera fidèle à ses racines.
Elles tournent, elles tournent dans sa tête, les images du long-métrage, de ces 2 minutes interminables qui changèrent à jamais son destin. Il suffit alors d’un buzz pour valider toutes ses tonalités. Il aurait pu être rien. Il fut finalement quelqu’un : Alliel, propulsé sur le devant de la scène en quelques secondes, au gré d’une prestation remarquée par Zazie, lors des auditions de The Voice 2018. Son titre à l’époque ? « Je m’en vais », de Vianney. « Ils m’ont dit d’essayer ce titre. Mais je ne me suis pas écouté sur le choix des chansons. De base, je suis plus chansons US ou old school pour la chanson française », explique-t-il.
Le couperet est passé. Mais contrairement au titre de la chanson, Alliel a choisi de s’écouter pour la suite. De ne pas partir, de rester à Villeurbanne et entre Rhône et Saône, où le jeune trentenaire conserve ses habitudes. Les deux à trois excursions hebdomadaires en terres parisiennes n’y font rien, le chanteur n’a pu laisser poindre l’idée d’un abandon, lui l’amoureux du Café des Négociants, qu’il arpente dès l’aurore, depuis ses premières années d’études. Une routine tenace, que même une rencontre organisée, même heure, mais autre endroit, vient perturber.
Théâtre de cet échange, le Broc’ Bar en est la preuve, mais comme souvent, dans la capitale des Gaules, Alliel y est à l’aise. Comme chez lui, ici, à Lyon, terre de ses premières intonations, héritées de sa mère, Meleha, produite autrefois par un autre Lyonnais, André Manoukian, conquis en ces temps, par une sonorité unique, applaudie en première partie des concerts de Michel Fugain.
Je vais dans les lieux qui me plaisent, pas là où il faut aller
« Moi, je n’ai pas eu le choix. Je n’aurais pas pu faire autre chose », raconte-t-il souriant. Bien lui en a pris. Tout comme il fut pertinent de succomber aux avances de The Voice, après plusieurs refus. « J’ai été appelé trois années de suite par la production. La troisième était la bonne. L’idée n’était pas de moi, mais ça m’a fait plaisir. La prod m’attendait au tournant », évoque-t-il. Un tournant, le chanteur l’est aussi de sa carrière, alors que la sortie d’un album pointe le bout de son nez.
« Je ne m’enflamme pas. J’essaye de rester le plus froid possible et de toujours me projeter à demain », poursuit celui qui recueillit près de 7 millions de vues sur Youtube à la sortie de son premier single, Encore. Reste qu’à l’inverse de son père, Guy Alliel, éphémère joueur de l’OL à la fin des années 80, Alliel espère marquer sa génération de son empreinte. Et lui aussi, remplir des stades, à l’instar du Groupama Stadium qu’il fréquente régulièrement.
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Il en va aussi, plus discrètement, de Part-Dieu, où le jeune homme laisse entrevoir de sérieuses habitudes de « serial shopper ». « Chaque nouveau truc qui sort, il faut aller faire les magasins. Je suis un vrai client », avoue-t-il, avant de dévoiler son intérêt certain pour les piano-bar. Parce que son « kiff, ce n’est pas forcément d’aller danser ». Son intérêt se trouve ailleurs. Ce qui l’emmène, ce qui l’entraine, c’est… le chant. À Lyon, encore et toujours !
SES ADRESSSES
Grand Café des Négociants
« C’est une habitude de jeune lycéen. Entre potes, on allait tous là-bas, et on se rejoignait ».
1, place Francisque Régaud – Lyon 2e
Fourvière
« C’est cul-cul hein, mais j’adore aller à Fourvière. À l’époque, on s’y retrouvait souvent entre lycéens, on y restait toute la nuit ».
8, place de Fourvière – Lyon 5e
Bozen Lyon
« C’est un restaurant de sushis et ils sont super bons. Il y a quelques plats autour du thon, attention ! C’est de la haute qualité ! Moi, j’adore commander et Bozen, c’est vraiment mon restaurant de sushis préféré ».
106 cours Vitton – Lyon 6e
Le Groupama Stadium
Comme beaucoup de Lyonnais, Alliel arpente régulièrement les travées du Groupama Stadium. Alors quand Radio Scoop lui a offert l’opportunité de s’afficher en concert sur la pelouse, l’intéressé n’a eu qu’une envie « fracasser le but ». Mission impossible. Qu’importe, « je ne suis pas sûr que le Stade de France me ferait plus d’effets », avait-il avoué, à nos confrères d’OL TV.
10 avenue Simone Veil – Décines-Charpieu
Le Fils du Boucher
« C’est un vrai restaurant de viandes », assure le chanteur, dont le cœur bat sans discussion pour le pavé Rossini, un « filet de bœuf avec foie gras poêlé sur sa sauce brune ».
13, rue Professeur Weil – Lyon 6e
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