Texte : Marco Polisson – Ce dimanche 12 juin 2022, à 17h01, le post de Pierre Marcout, annonçant le décès brutal de son frère Jacques, âgé de 57 ans, s’est propagé, comme une onde de choc auprès de sa communauté d’amis, aussi dense qu’hétérogène. Vive émotion dans le monde de la communication et de l’évènementiel lyonnais à quelques jours de ses obsèques..
Elodie, Yves, Marc… En cette fin d’après-midi dominicale, les sms s’empilent, avec en tonalité, la même incrédulité. Au bout du téléphone, il y a la voix de Virginie Decia-Mathiolon qui l’a croisé vendredi soir, place Bellecour, ne veut pas y croire. Nous, non plus. Tout le monde écarquille les yeux embués de larmes en lisant et relisant le message de Pierre, posté depuis la Thaïlande où il réside : « Je voulais vous annoncer une bien triste nouvelle, mon frère Jacques vient de nous quitter. Je voudrais partager ma terrible tristesse ici sur Facebook car je sais qu’il était friand de ce monde de messageries (…) qui permet de vite vous informer. Cela me permet de vous confier combien j’étais proche de lui, et de raviver sa mémoire dans ces quelques mots. »
Mercredi 15 juin, 9h30, au Café Bellecour. Retrouvailles avec Pierre Marcout, tout juste débarqué de Bangkok, le teint hâlé, en plein décalage horreur. Un café serré en compagnie de Virginie et Laurence de l’agence Prisme Consulting. On tente de réconforter Lauren Durieux, sa collègue hypnothérapeute avec laquelle il partageait son cabinet du 33, place Bellecour, mitoyen des bureaux de son ancienne agence évènementielle. On refait le monde de Jacques, on rembobine 20 ans de fêtes à ses côtés, on reconstitue le film de son dernier week-end… Le drame s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche, alors que Jacques recevait des amis à dîner, chez lui, rue Garibaldi. Le sol s’est soudain dérobé sous ses pieds, en quelques secondes tout était consommé.
Les équipes du SAMU qui interviennent très rapidement ne pourront le réanimer. Jacques est transporté à l’hôpital, où le médecin légiste signe le mot fin.
Sa petite chérie Scarlett est emmenée à la fourrière (où elle a heureusement très vite été récupérée par Véronique, une amie proche). Jacques devait déjeuner chez sa maman chérie, 92 ans, dimanche à midi. Ne le voyant pas arriver, elle tente à maintes reprises de téléphoner à Jacques… dont le portable est entre les mains de la police. Ce n’est que vers 13h, après avoir réussi à déverrouiller le clavier, que les fonctionnaires parviennent à joindre sa sœur Catherine… qui prévient les autres membres de la famille. C’est Pierre qui se charge de distiller l’incroyable nouvelle.
Qui se répand comme une trainée de poudre. En l’espace de deux jours, on a tout lu et tout entendu. Même le pire. Pour nous, pas question de prendre la parole avant d’avoir retrouvé Pierre et de recevoir les résultats officiels de l’autopsie qui sont tombés ce mercredi : Jacques est décédé d’une myocardite ischémique cardiaque. Profane en la matière, je suis allé chercher la définition sur Google : « L’ischémie myocardique est, sur le plan physiopathologique, un manque d’oxygène des cellules myocardiques lorsqu’une artère du cœur est obstruée. » En ce qui concerne, Jacques, il s’agissait de son aorte. Avec crise cardiaque à l’arrivée.
On se pince pour le croire, tant notre ami, du haut de ses 57 ans, prenait particulièrement soin de son hygiène de vie depuis qu’il avait choisi de changer… de vie, justement. Il était également très attentif à son alimentation dont il avait banni tout produit carné. Il avait même pris un malin plaisir à enfourcher, sous mon nez, sa bicyclette quand nous nous sommes retrouvés pour déjeuner chez Monsieur P. Alors, que s’est-il passé ? Pierre se remémore alors le décès, à l’âge de 40 ans, de son grand-père maternel… d’une crise cardiaque. « Avait-il fini sa mission ? » s’interroge le grand frère dévasté.
Jacques croyait en l’existence de plusieurs vies, il a démarré la seconde…
Pour l’heure, il s’agit de trouver le lieu idoine pour réunir ses nombreux amis… (le nombre de post qui lui sont dédiés sur FB est impressionnant). Pas le temps de tergiverser, pour Pierre, comme pour ses sœurs Catherine et Annick, épaulés par Virginie et Laurence, il faut désormais s’atteler à la cérémonie d’adieu. Choisir un lieu n’a pas été chose difficile. Car Jacques avait consigné, sur papier, ses souhaits en la matière.
Ce sera l’abbaye d’Ainay, et son magnifique cadre roman. Un lieu sobre mais d’une intemporelle beauté, comme les aimait Jacques et dont le jardin permettra de recevoir parents et amis à la fin de la cérémonie. Un lieu chargé d’histoire et d’émotion pour la famille Marcout : parents et grands-parents se sont mariés sous ses voûtes. C’était également la paroisse de l’arrière-grand-père de Jacques, le dernier maréchal ferrant de la rue d’Auvergne.
Puis Jacques sera inhumé, selon sa volonté, dans le caveau familial de Saint Germain sur l’Arbresle où il reposera à côté de son papa Paul, décédé en 1991. « Longtemps, c’est moi qui veillais sur lui quand il était là. Maintenant, c’est à lui de veiller sur nous » conclut Pierre.
A Dieu, mon Jacquot.
*Petit dernier d’une fratrie de 4 enfants, Jacques est né le 22 octobre 1964.
> La cérémonie des obsèques se tiendra en l’Abbaye Saint Martin d’Ainay, mardi 21 juin 2022 à 10h. A l’issue, un verre de l’amitié sera partagé sur le parvis de la basilique.
Se recueillir auprès de Jacques est possible dès ce vendredi à partir de 17h jusqu’au mardi matin dans le salon Ambre (accès 24h/24)
Chambre funéraire de Bron : 52, avenue Franklin Roosevelt
Pour rentrer dans le Hall de la maison funéraire : 38500A
Pour rentrer dans le salon Ambre : 45404
Il y a bien longtemps que je ne l’avais pas revu…
mais quel homme plein d’enthousiasme, d’énergie et de fidélité !
Grand hommage à son souvenir, et condoléances très sincères à tous ses proches.
Jean-François Lanneluc