Photo © Fabrice Schiff
Par Morgan Couturier
Elle s’est essayée à diverses professions sans être jamais vraiment comblée. À 50 ans, Marjolaine Chomel lance sa société immobilière. Un nouveau défi qu’elle aborde confiante, en tirant partie de ses innombrables expériences de la vie.
La partition était incomplète, privée de cette note qui transforme un simple morceau en musique à succès. Installée derrière son piano, Marjolaine Chomel semble avoir enfin trouvé la bonne sonorité, après 50 ans de tâtonnements et divers registres d’expression. C’est pourtant loin de la musique, que la Lyonnaise est en passe de se faire un nom. Issue d’une famille d’architectes, cette soliste veut se frayer un chemin dans le monde de l’immobilier. Un nouveau couplet pour cette mère de trois enfants dans une vie faite de rebondissements. L’immobilisme lui, n’a jamais trouvé grâce à ses yeux, alors même que le chemin de cette quinquagénaire semblait tracé. Dans les pas de son père Alain, Marjolaine Chomel se dirige elle aussi, vers l’architecture mais n’y trouve pas chaussure à son pied.
Chiner des appartements, une vraie passion
Ses projets s’orientent plutôt vers l’enseignement avant de dévier inexorablement vers l’art-thérapie. La femme d’affaires communique sa bonne humeur et son humour à qui le veut. Mais c’est bien chez elle que le bât blesse. L’agent immobilier aspire à un meilleur train de vie. L’intérêt pour les appartements et autres maisons refait surface. Pour vendre cette fois. Chercher les biens, elle en raffole. En témoigne son goût prononcé pour ces trésors dont regorgent les étals du marché aux puces. La Rhodanienne débute alors son retour sur les bancs de l’école, avec une formation en alternance d’agent immobilier. Tout sauf une partie de plaisir. « Les études ont été dures, avoue-t-elle. Mais des amies parisiennes m’ont encouragée. Elles m’ont dit de ne pas lâcher ». La Lyonnaise est tenace. Soutenue par ses enfants (Louis, Thibault et Carl), Marjolaine Chomel obtient son graal. « Au début, je pensais travailler pour les autres, enchaîne-t-elle. Puis je me suis dit, avec ma maturité, mon expérience, mon nom et mon diplôme d’architecte, tu as tout pour monter ta boîte. En deux mois, elle était lancée ». Une consécration pour cette femme active, après avoir goûté de manière infructueuse à l’exercice de chasseur immobilier, lequel avait quand même par le passé, fait germer l’idée d’un avenir dans ce secteur. Bien que débutante, cette fêtarde avérée dispose ainsi de quelques aptitudes, qu’elle doit là encore, aux aléas de sa vie trépidante. « Si j’aime autant l’immobilier, c’est aussi du fait de mes nombreux déménagements, dans différentes villes de France. Ce qui me plaisait, c’était d’arriver dans une ville, et de devoir trouver un nouvelle maison », se remémore-t-elle. Ces compétences lui ont d’ailleurs permis d’éviter cette fameuse période de doute, quasi indissociable à tout nouveau défi.
Les clients, ses amis
L’ancienne architecte est douée. À peine lancé dans la bataille, Chomel Immobilier dispose déjà de plusieurs biens. Les ventes suivent. « J’ai cédé dix biens en six mois, avance Marjolaine Chomel. Cela s’explique par le fait que je suis seule, dans le sens où je n’ai que moi à payer. Je peux donc facturer moins d’honoraires ». Un atout non négligeable, pour celle qui ne s’inquiète pas de la concurrence. « Les gens vont dire que l’immobilier, c’est compliqué, que c’est la crise. Ce genre de propos, je ne veux pas en entendre parler ». Et pour cause, sa ligne directrice est bien définie. Sa préférence l’oriente vers les biens d’habitations principales sans s’interdire pour autant les biens atypiques ou prestigieux. « L’immobilier, c’est faire plaisir aux gens. Les clients, ça fait un réseau et ça fait des amis. Ce n’est pas des relations très approfondies mais c’est presque de l’amitié. D’ailleurs, sur Meilleurs Agents, j’ai que des avis favorables. »
Dans ce nouveau chapitre de la vie, Marjolaine semble avoir mis la main sur son refrain.
Chomel Immobilier – 06 89 02 27 76 et 04 78 22 10 51
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