Pierre-Yves Chevalier fait salon

14 novembre, 2008 | LES GENS | 0 commentaires

 

chevalier Photo © Fabrice Schiff

 

 

Par Marc Polisson

 

A 42 ans, il a gardé un je ne sais quoi d'éternel adolescent dans sa mise et son regard. Sa tignasse y est pour beaucoup, sa veste de velours et son jean délavé aussi. Après 8 ans chez GL Events, pour lequel il a créé une ligne de mobilier baptisée PYC, on l'a vu débarquer en 1996 dans les rues de Vénissieux au volant d'un kart.

 

Du haut de ses 30 ans, il s'offrait alors le premier circuit indoor de Lyon, le plus grand d'Europe à l'époque. L'aventure de Planète Karting finit en tête à queue en 2001, René Arnoux absorbe l'affaire et en confie les rênes à Alain Martinez. Alors que beaucoup pariaient sur la durée de sa traversée du désert (aussi longue que ses nuits sans sommeil), Pierre-Yves franchit la Manche et s'expatrie à Brighton, histoire « de prendre l'air et d'apprendre l'anglais ». Dans la perfide Albion, il se familiarise avec les nouvelles technologies et commercialise des accessoires de PDA pour le compte de Proporta, une start-up qui développe également des sites internet marchands. Retour dans l'hexagone en 2005 et association avec Olivier Midière dans mapetiteentreprise.net qui organisait une exposition itinérante sur les nouvelles technologies à destination des PME et TPE. « Le concept fonctionnait très bien en termes d'exposants mais n'attirait pas suffisamment de visiteurs » se souvient PYC qui part avec les meubles et s'en va créer Events Factory.fr. Pour son propre compte, il replonge alors dans ses premiers amours évènementiels. Au menu de sa factory, la conception de stands avec déjà de belles références comme Blackberry, Orange ou Bouygues Telecom et la location de mobilier d'exposition à destination des petits salons comme RSI au Palais des Congrès de Lyon, une niche « qui n'intéresse pas les gros de la profession ». « On a plus de réactivité et de créativité à des tarifs très raisonnables ! » soutient le jeune patron en se remémorant l'enseignement de François Turcas : « Sous les grands chênes, la terre est toujours fertile ». Naviguant entre Lyon – où il cultive son amour paternel pour une adorable Rose – et la région parisienne – siège de son entreprise – Pierre-Yves aura réalisé pour son premier exercice un CA de 600 000 euros (à l'équilibre) et équipé une trentaine de petits salons sur l'année 2008. Dans le fief d'Olivier Ginon, Chevalier n'entend pas faire tapisserie.

 

 

 

 

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