Pourquoi Isabelle Kébé est-elle de retour à Lyon ?

31 octobre, 2022 | LES GENS | 0 commentaires

Texte : Jean-Marc RequienQuelle ne fut pas ma surprise quand, lors du vernissage de mon exposition en mars dernier (reportage ici), j’entr’aperçois Isabelle Kébé en train de discuter avec Laurent Gerra.

Isabelle ? Incroyable, elle n’avait pas changé. Ça doit bien faire une trentaine d’années que je ne l’ai pas vue. « Bonjour. Vous, ici ? ». Elle m’explique qu’elle me suit sur Facebook depuis quelques mois, qu’elle se souvient de mes premiers collages et me dit qu’elle est venue tout exprès d’Annecy pour mon expo. Isabelle ! Voilà qui me qui me renvoie à d’heureux souvenirs. À une époque que les moins de 40 ans n’ont pas ou peu connue. Et c’est bien dommage pour eux. En 1989, le sixième arrondissement presque moribond se réveille enfin grâce à la rénovation de l’ex gare des Brotteaux. Avec comme locomotives la salle des ventes de Jean-Claude Anaf et du « Grand Gourmandin » qui succède au « Gourmandin » de la rue Paul Bert.

La terrasse du Gourmandin dans les années 90. C’est l’AperiKlub qui occupe actuellement les lieux – Archives Lyon People

Daniel Abattu, en changeant de statut, étoffe son équipe et engage un jeune sommelier dont j’ai oublié le nom et la belle Isabelle Kébé que personne n’a oubliée. Tous les deux diplômés de l’école hôtelière de Thonon. On ne saura jamais pourquoi le gratin lyonnais qu’on côtoyait midi et soir et même souvent l’après-midi au bar du rez-de-chaussée y venait et revenait pour la beauté et l’originalité de l’endroit, l’accueil du maître de ces lieux, la cuisine fabuleuse de Jean-Paul Lechevalier ou le charme d’Isabelle. Il aurait fallu demander à Antoine Zacharias, Albert Constantin, Henri Pochon, Fernand Galula, Jean Michel Bonabosch, André-Claude Canova, Jean-Michel Aulas, André Maréchal … et combien d’autres. En tout cas, je me souviens que nous étions tous ravis quand Isabelle nous invitait à la suivre. Malheur, cependant à celui qui prenait l’invitation au premier degré. Le regard noir d’Isabelle faisait comprendre au malotru que derrière son beau sourire se cachait une personnalité farouche…

Et puis, les temps ont changé, il y a eu la première guerre d’Irak, le traité de Maastricht, la loi Evin, la loi Sapin, les vicissitudes de Michel Noir… On changeait d’époque…

Notre amie Isabelle se voit alors offrir la possibilité de prendre les rênes d’une institution lyonnaise créée en 1908, Argenson, qui bat de l’aile. La voilà, accompagnée d’une très belle équipe à la tête d’un établissement de 30 personnes qui connaîtra immédiatement un grand succès : « Le Seventh. Les fans d’Isabelle ne se font pas prier pour faire de l’endroit un des musts de la ville. On croise sur la plus belle terrasse ombragée de Lyon, Florence Ludin, Henri Sarlin, Albert Artiaco, Daniel Perez, Paul Karachayas, Olivier Blanc, Philippe Vorburger…et bien sûr de nombreux footballeurs de l’OL en pleine ascension comme Coupet, Govou, ou encore Amoros ainsi qu’une nouvelle génération de trentenaires, qui se frotte à tout ce beau monde. Les soirées endiablées n’ont plus rien à voir avec la quiétude lyonnaise des années précédentes et les soirs de liesse pendant la Coupe du monde de 98 donneront des idées à Isabelle pour plus tard… Malgré le succès, pour des raisons qui m’échappent encore, Isabelle décide de céder son affaire.

Isabelle Kébé au bar de l’Argenson en 2002

De tout cela, je m’en souviens très bien. La suite m’a été racontée, le lendemain de mon vernissage, au cours d’un déjeuner au Mercière qu’elle a bien voulu accepter. Après cette douloureuse séparation, elle ouvre une boîte d’événementiel en rapport avec la gastronomie et le sport. L’aventure durera cinq ans jusqu’à 2005, année où elle doit choisir entre le cœur et la raison. C’est le cœur qui gagnera. La voilà qui s’expatrie en Savoie où elle dirige la communication d’agences immobilières spécialisées dans l’hébergement et la transaction de chalets de luxe à Courchevel. Ces dernières années, elle est revenue en quelque sorte à ses premières amours puisque, toujours en Savoie, elle travaille dans une agence immobilière de transactions commerciales spécialisée en CHR. Aujourd’hui, forte de cette expérience, elle revient à Lyon pour créer sa propre structure en immobilier de transaction immobilière – IK Immobilier – pour les hôtels, restaurants et bars dont elle connaît bien les attentes.

Quelques semaines après ce déjeuner, Isabelle se souvenant que j’avais autrefois œuvré dans la publicité, me téléphone et me demande un conseil pour faire pour faire connaître rapidement sa nouvelle activité. La réponse était évidente : « un article dans Lyon People ! ». Elle a souhaité que ce soit moi qui l’écrive. Comment lui refuser ? Pas facile, cependant ! Car la belle Isabelle, exagérément pudique, n’aime pas trop se raconter.

Enfin, voilà, c’est fait ! Good luck ! chère Isabelle pour cette nouvelle aventure.

> Contact : Isabelle.kebe@ik-immobilier.com

 

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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