Sidney accueilli par Thierry Braillard dans la loge Ville de Lyon lors du match OL  Toulouse – Photo © Fabrice Schiff

Par François-Jean Tixier

Sidney Govou, l’attaquant d’Evian-Thonon-Gaillard, est de retour samedi au stade de Gerland où le public lyonnais, qui en avait fait un de ses chouchous pendant les années de gloire de l’OL, devrait lui réserver un accueil très chaleureux.

Avec Lyon, où il était arrivé en 1997 en provenance du Puy-en-Velay à 17 ans, il est le seul avec le gardien Grégory Coupet à avoir tout gagné, remportant les sept titres de champion de France (2002 à 2008), la Coupe de la Ligue (2001), et la Coupe de France (2008) en marquant le but en finale contre le PSG en prolongation (1-0). Après 412 matches (77 buts) et 12 ans de présence au club, Govou, alors en fin de contrat, a cultivé l’art du contre-pied en tentant sa chance en Grèce, au Panathinaïkos, alors qu’on l’attendait plutôt dans le Championnat anglais pour lequel il avait déclaré plusieurs fois son intérêt. "Ca y est, on y est !", a déclaré l’ancien international (49 sélections, 10 buts) jeudi en conférence de presse, en évoquant ce premier retour à Lyon à l’occasion de la 18eme journée de Ligue 1. "C’est vrai que c’est un peu spécial pour moi. Ce sera mon premier match sur la pelouse de Gerland en tant qu’adversaire de Lyon. Quand j’ai resigné dans un club français, c’était un moment que j’attendais", reconnaît le joueur. "Pour moi, cela restera un match de foot et nous verrons bien comment je serais accueilli", assure-t-il. "Quand tu passes douze ans de ta vie dans un club, tu laisses forcément beaucoup de choses derrière toi, d’autant plus dans une période faste au cours de laquelle nous avons pas mal gagné. Beaucoup de bons souvenirs s’y rattachent, d’autres un peu plus délicats, mais dans l’ensemble j’ai de bons souvenirs", commente néanmoins l’attaquant. "Après les matches de l’ETG, la première chose que je fais, c’est regarder les résultats de l’OL", admet-il encore.

"Je fais mon boulot"

Depuis son départ de Lyon en juin 2010, Sidney Govou n’a pourtant pas spécialement brillé. Au Pana, il n’a joué que 24 rencontres (3 buts) pour partir un an avant la fin de son contrat afin de rejoindre en juillet Evian-Thonon-Gaillard, à 32 ans, pour deux saisons, séduit par le projet présenté par le club haut-savoyard. En neuf matches, dont cinq comme titulaire (5 avertissements), il n’a encore marqué aucun but en rencontre officielle, le seul qu’il ait inscrit datant du 6 octobre en amical contre les Young Boys Berne (victoire 3-2). Victime d’un claquage aux adducteurs quelques jours plus tard, Govou est resté ensuite indisponible six semaines dont trois sans pouvoir s’entraîner. Le N.8 des Roses postule à nouveau depuis peu à une place dans le onze de base mais la concurrence est féroce en attaque au sein de l’ETG FC, 11e de Ligue 1. "Je fais mon boulot. J’essaie de faire partie de l’équipe. J’ai toujours accepté la concurrence, tant qu’elle est saine. Je suis quelqu’un de collectif", souligne le joueur, remplaçant lors des deux dernières rencontres d’Evian, mais qui aimerait sans doute se montrer sous son meilleur jour pour son premier retour à Gerland.