Richard Brumm et son épouse Dominique. L’avocat est adjoint aux Finances du maire de Lyon – Photos © Saby Maviel
Par Marc Polisson
L’été dernier, entre un séjour à Saint-Tropez pour le trophée des Tropéziens de Lyon et une croisière en Islande, Richard et Dominique Brumm ont pu savourer les bienfaits reposants de la station haut-savoyarde où ils ont reçu Lyon People en exclusivité.
Les plus fidèles de nos lecteurs connaissent déjà la façade de ce chalet depuis notre visite « par effraction » un après-midi de juillet 2006. Nous avions joué les paparazzis au balcon de l’immeuble d’en face occupé par les employés du groupe Sibuet. Une rencontre secrète entre des patrons lyonnais et Gérard Collomb était annoncée par nos confrères du Progrès ce soir-là dans le chalet de l’avocat d’affaires. Objectif : les inciter à rejoindre le camp Collomb pour les Municipales de 2008. Mais seul le maire de Lyon s’était finalement pointé avec Caroline, et notre planque s’était terminée en eau de boudin et en grand éclat de rire quand nous nous sommes – Laurette et moi – retrouvés prisonniers du balcon que nous squattions, une occupante en boubou nous ayant enfermé depuis l’intérieur. Libérés sur parole après versement d’un bakchich de 20 euros (une somme à l’époque !), nous avions bénéficié d’un permis de séjour temporaire et pu shooter les préparatifs du dîner… qui n’eut lieu finalement que le lendemain ! Le couple Collomb a ainsi été invité à deux reprises avant l’élection de 2008, l’occasion de faire plus ample connaissance avec le gratin lyonnais en terrain neutre. « Ils étaient curieux de le rencontrer » nous assurait Richard Brumm que nous avions interrogé à ce sujet dans les salons de l’àKGB*. « Je ne le rends pas people, disons que je lui ai permis de voir des gens qui ne sont pas faciles à rencontrer. Voilà, c’est tout ce que j’ai fait. Je trouve que ce type est bien, il est en place, je ne l’ai pas vu faire de conneries, alors peut-être qu’il en a fait mais moi je ne les ai pas vues » nous assurait-il à l’époque. « Ça a permis d’intimiser la relation ! » confirme-t-il aujourd’hui.
Sa dernière campagne électorale ?
Huit ans plus tard, nous voici à nouveau devant le chalet Brumm, forts cette fois d’une invitation en bonne et due forme. « Ok pour un reportage à la maison mais pas bling bling ! » a simplement négocié Richard Brumm qui nous avait déjà ouvert les portes de son appartement du 6ème arrondissement en 2005. L’électeur sarkozyste nous avait alors confié son désir de faire ses débuts en politique… dans l’équipe de Gégé. Son rêve fut exaucé dès 2008 avec dans sa besace le portefeuille des finances. « Je suis tombé sur une équipe de fonctionnaires de qualité. Ça s’est bien passé même si au début j’étais assez inquiet ! » reconnait-il, ravi d’avoir déjoué le pronostic de Christian Boiron : « Tu feras comme moi : un aller-retour ! » lui avait prédit l’industriel, adjoint au développement économique et à l’international de Michel Noir entre 1989 et 1992. Il est surtout ravi d’avoir remis le couvert avec Gégé et décroché une vice-présidence au Grand Lyon même si « cette année, la campagne électorale m’a gâché ma saison d’hiver ! » Richard Brumm ne garde pas un bon souvenir de la compétition qui a vu son mentor terrasser l’UMP Michel Havard : « J’ai trouvé ça dur ! Le bal des égos, les attaques gratuites, les gens écartés … c’était ma dernière campagne ! » assure-t-il. Une déclaration à prendre avec des pincettes tant il est accroc. Même s’il n’a pas enfilé sa robe d’avocat depuis un an, aujourd’hui encore, il passe chaque jour 3 ou 4 heures à son cabinet (30 personnes) confié à ses cinq associés, d’anciens collaborateurs devenus au fil du temps ses partenaires. Il compte cependant bien se consacrer à court terme entièrement à ses mandats. « La mise en place de la Métropole nécessitera un boulot à plein temps. C’est ce qui me passionne ! » Mais la situation économique s’est passablement aggravée depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée et cette année « plusieurs dizaines de millions d’euros vont manquer dans les caisses de la Ville de Lyon et du Grand Lyon ». Autant dire qu’il va devoir slalomer pour joindre les deux bouts.
Pas de vie mondaine à Megève
Si la tâche qui l’attend est chronophage à souhait, il ne compte pas pour autant délaisser Megève et son chalet sorti de terre en 2004 sur l’emplacement d’une bâtisse « sans âme ». L’architecte Yann Horodecki n’a pas oublié d’ajouter un garage sous-terrain où le couple gare sa Fiat Panda 4X4 et autres joujoux tabous. « Vous allez être déçus, ici on n’a pas une vie people. Je n’invite pratiquement plus personne le week-end pour être tranquille et me refaire une santé ! » nous assure d’entrée Richard Brumm en dégoupillant des canettes… d’Oasis. (On réussira quand même à lui siphonner sa bouteille de Martini rouge, ndlr) « On ne va que très rarement au restaurant. A Lyon, c’est souvent midi et soir – sans compter les dîners – alors ici je préfère prendre mes repas à la maison. On fait léger ! » rigole-t-il. Au bar, Richard… et au piano, Dominique qui concocte blanquette de veau et tian de légumes. Pas de ronds de serviette non plus dans les discothèques de la station. « Déjà jeune, il n’aimait pas ! » s’amuse son épouse. Le couple qui fêtera l’an prochain ses 45 ans de mariage a l’habitude de grimper à Megève presque tous les week-ends ainsi que les vacances scolaires avec quelques-uns de leurs 7 petits-enfants qui ont tous appris à skier au Mont d’Arbois. Leurs trois enfants – Virginie, 41 ans et mère au foyer, Rodolphe, 39 ans, financier (prépare un MBA à Stanford aux Etats-Unis) et Caroline, la benjamine de 37 ans, avocat associé du cabinet Brumm – ont fait leurs premières glissades sur les pentes de Méribel et de Courchevel où la famille louait un grand appartement pour les vacances. A leur demande, le couple s’est rabattu sur Megève il y a dix ans. En hiver, skis chaussés et en été, balle au pied. Dès les beaux jours, Richard Brumm foule le gazon du très select golf du Mont d’Arbois. Quand le maire de Lyon est de la partie, difficile de se concentrer. « Nous étions sur le parcours en juillet 2009, le jour du décès de Francisque Collomb. Cet après-midi-là, Gérard n’a cessé de répondre aux coups de téléphone des journalistes… de bon cœur ! »
L’occasion de retrouver leurs amis lyonnais megevans Bruno et Carole Dufour, Norbert et Evelyne Dentressangle, Patrice et Catherine Rosier, Christian et Aline Gauduel, Vincent et Evelyne Labruyère… Parmi ses relations politiques, d’autres personnalités sont-elles venues à Megève comme… Georges Fenech ? On se souvient qu’à quelques jours du premier tour des municipales, l’ancien juge avait invité Gérard Collomb à retirer à Richard Brumm sa délégation d’adjoint aux finances de la Ville de Lyon, et saisit le Procureur de la République de Lyon pour « de prétendus conflits d’intérêts » dans le dossier des subventions de l’Olympique Lyonnais. L’affaire a fait pschitt, mais l’avocat a été marqué par « ces fausses accusations de quelqu’un que je croyais être mon ami ». « Il n’a jamais été invité à Megève même si nous avions des relations amicales. Je ne lui jamais reparlé depuis son attaque. » Encore un qui viendra plus troubler la paisible retraite megevane de Richard Brumm. « C’est le seul endroit où je ne regarde pas ma montre ! » conclut-il en nous raccompagnant.
Richard Brumm c’est avoir comme bien d’autres que l’on ne peut pas être ami avec Fenech!!!!!!!
Dans combien de conflit d’intérêt fenech a t il trempé ?
Le plus connu est celui de la présidence de l’APM et de la compagnie de signaux ou fenech a placé le juge Herail
puis celui des élections au Gabon à la demande de Robert Bourgi
et surtout de la présidence de la République via De Villepin et
ensuite remercié par Jérôme Monot en parachutant fenech à Givors.