Ils l’ont décoré en 2011. Ils le lâchent 2 ans plus tard – Photo © Mario Gurrieri
Par Marc Polisson
Le sort du président de la Chambre de Commerce de Lyon dont l’avenir à la tête des entreprises lyonnaises est compromis depuis ses déclarations à Acteurs de l’Economie est désormais écrit. Épilogue annoncé pour lundi.
Le scénario d’une démission forcée est à l’étude depuis vendredi dernier, et le retour de François Turcas de voyage va accélérer la procédure. A 15h30, ce jour, le président de la CGPME et son homologue du MEDEF Bernard Fontanel rencontrent le maire de Lyon pour l’informer sur la situation et sur le profil du successeur de Philippe Grillot. Même s’il n’intervient en rien dans le fonctionnement de la CCI, il parait évident que Gérard Collomb a son mot à dire. Autorité de tutelle de la chambre consulaire, le préfet du Rhône Jean-François Carenco a également été le premier informé de la crise et de ses conséquences. Selon nos informations, ni l’un ni l’autre ne devraient sauver le soldat Grillot.
Ces formalités « diplomatiques » effectuées, ça ne devrait pas trainer. Car du côté des organisations patronales, on a tout intérêt à ne pas laisser pourrir la situation. Le bureau de la CCI composé de 5 représentants CGPME et de trois élus MEDEF pourrait entériner dès vendredi la démission de Philippe Grillot. Si ce dernier s’accrochait, il suffit que la moitié du bureau démissionne pour faire partir le président sortant. Si réticence il y a du côté de certains élus CGPME, ils devraient être rapidement remis dans le droit chemin par François Turcas lui-même. A suivre…
Mise à jour du vendredi 15 novembre
Depuis son retour de voyage, jeudi, François Turcas a multiplié les consultations. Il a rencontré Gérard Collomb ainsi que les cinq élus CGPME du bureau de la CCI. Le principe d’une démission collective a été entériné par chacun d’entre eux, et plus rien ne s’oppose désormais au départ forcé du président. Car du côté de la CGPME, hors de question de faire machine arrière même si Philippe Grillot faisait amende honorable. « Ce n’est pas amendable ! » nous a assuré un proche de François Turcas. Philippe Grillot – grand absent de la cérémonie du jour au cours de laquelle Marcel Sangelin, son successeur à la présidence du Tribunal de Commerce, a reçu les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur – a rendez-vous avec le préfet Carenco lundi après-midi. Ce qui devrait mettre un terme au feuilleton.
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