Thierry Braillard. Sa (nouvelle) vie est un roman

18 septembre, 2020 | LES GENS | 0 commentaires

Par Marco Polisson

L’ex adjoint aux sports de Gérard Collomb a connu l’ivresse des sommets en intégrant le gouvernement de Manuel Valls en tant que ministre délégué aux sports. Le retour à la vie de simple citoyen n’a pas été chose facile, mais cela ne l’a pas empêché de se lancer dans un nouveau challenge : l’écriture de son premier roman.

Fin de règne. Ce 15 mai 2017, Thierry Braillard fait ses cartons et range le studio meublé de fonction qu’il occupe à Bercy, en aplomb de la Seine. Sa voisine de palier, Martine Bainville, ministre déléguée au commerce fait de même. A l’étage supérieur, le ballet des déménageurs fait virevolter les meubles et effets personnels de Brigitte et Emmanuel Macron, ainsi que ceux de Bruno Sapin, rompu à l’exercice du désenchantement ministériel.

A cet instant empreint de nostalgie, Thierry Braillard est encore serein. Et pour cause, il fait partie des 3 ministres de François Hollande à avoir appelé à voter pour Emmanuel Macron… Ce qu’il pense – sans y croire vraiment – avoir valeur de sauf-conduit sera vain, car, depuis plusieurs mois, Gérard Collomb s’est choisi un nouveau poulain pour lui succéder au poste de député de la 1ère circonscription du Rhône, un certain Thomas Rudigoz qui décroche l’investiture LREM à la barbe du « secrétaire d’état ».

Du côté de la Collombie, on justifie officiellement ce choix par l’attitude hautaine de Thierry Braillard après sa nomination au gouvernement.

« Il a pris la grosse tête et est devenu insupportable ! » entend-on à cette époque dans le premier cercle de Gérard et Caroline Collomb. Mais il ne faut pas perdre de vue que cette dernière qui est également en course pour succéder en 2020 à son mari dans son fauteuil de maire de Lyon… ne voit pas d’un bon œil l’ascension de l’avocat. Si l’on rajoute une pointe de jalousie quant à sa nomination ministérielle, alors que Gérard Collomb fait du sur-place, on comprend mieux comment le casus belli s’est mis en place…

En ce printemps 2017, le retour à Lyon est donc des plus moroses pour l’avocat Thierry Braillard… qui doit se relancer professionnellement. Son associé est parti, et il se retrouve seul. « Mon premier cercle d’amis a su être présent et me traiter quel que soit mon statut, ils se reconnaitront » assure-t-il dans un souffle.

Il peut également compter sur sa muse : « Ne fais pas le caliméro ! » lui enjoint Sophie. Le fait de devoir sauver son outil de travail s’avèrera la meilleure thérapie contre le spleen. Il doit se retrousser les manches, reconstituer sa clientèle, et faire marcher ses réseaux sportifs.

Nul n’est prophète dans son pays

Et ce n’est pas de Lyon que viendra le salut. Tricard dans sa ville natale, Thierry a néanmoins conservé d’excellentes relations dans le milieu sportif extra lyonnais qui saura lui renvoyer l’ascenseur. La convalescence se construit au gré des premières missions et victoires remportées sur tapis vert.

Parmi ses faits d’armes, la vente du club bordelais, le conseil des clubs de basket de Blois et de Strasbourg. Puis ce fut au tour du Béziers rugby Club de faire appel à lui, mais aussi l’Olympique… de Marseille. Il peut quitter son petit bureau du 6ème pour un bel appartement de la rue Edouard Herriot où s’affairent désormais ses 8 collaborateurs.

Lors du dernier conseil municipal de la mandature Collomb, il fait officiellement ses adieux à la politique après avoir passé 9 142 jours en tant qu’élu. Libéré de cet engagement, lui revient en mémoire un vieux rêve : écrire autre chose que des plaidoiries ou des contrats. Son roman de politique-fiction intitulé « Si Nafissatou Diallo n’avait pas existé », avait été abandonné pour cause de surbooking pro.

La seconde idée sera la bonne : cette fois, il va aller au bout. Ecrit au stylo plume, puis dactylographié, le manuscrit du « Dilemme national » est soumis à la critique de sa première fan : « Tu devrais le publier dans la collection Harlequin » le chambre gentiment sa ravissante épouse.

Sur la dizaine de maisons d’édition contactées, deux répondent au jeune auteur qui, in fine, tape dans la main avec Verone Edition. Lancement et promotion l’occuperont durant tout le mois de septembre.


LE PITCH
« Le dilemme national »
Pour cette aventure romanesque, Thierry Braillard ne s’éloigne pas d’un milieu qu’il connait bien : la politique. Néanmoins, il n’a pas hésité à sortir de sa zone de confort en installant son intrique amoureuse, non pas dans les beaux quartiers de Lyon, mais au cœur de la Dombes dans le petit village de Saint-Trivier-sur-Moignans cher à feu Yves Girard, ex patron des Nuits de Fourvière (à leur grande époque).
Un village où le Rassemblement national a recueilli 35% des suffrages lors des élections européennes de 2019. L’avocat a volontairement planté son décor dans cette zone péri-urbaines. « Les gens qui sont délaissés par la République m’ont toujours intéressé. » assure-t-il. En cas de succès, le roman sera porté à l’écran pour la télévision.
« Le dilemme national’ de Thierry Braillard – Vérone Editions – 250 pages – 19,50 euros

 

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Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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