Tony Parker Président. L’ASVEL à Lyon ou Villeurbanne ?

21 mars, 2014 | LES GENS | 0 commentaires

TP à Gerland, avant l’Asvel ? Photo © Fabrice Schiff

Par Léna Ailloud

Tony Parker a confirmé dans les colonnes d’un quotidien lyonnais le rachat de l’ASVEL, vendredi 21 mars 2014. De quoi relancer durablement la question de l’implantation du club. Lyon ou Villeurbanne ?

« Oui, je rachète l’ASVEL », a déclaré Tony Parker. En mai prochain, date de la fin de la saison, le triple champion de NBA deviendra le président et actionnaire majoritaire de l’ASVEL. Il succèdera à l’historique Gilles Moretton. « Il ne sera pas dans la nouvelle structure », confirme Parker à L’Equipe.  L’histoire entre le club et TP n’est pas nouvelle. Des liens financiers d’abord naissent quand il investit dans le club en 2009. Il devient alors directeur des affaires sportives. TP portera même le maillot à l’automne 2011  lors du lock-out NBA. Aujourd’hui, le meneur  monte en gamme. Il veut continuer d’écrire l’histoire des Verts et promet une nouvelle ère pour le club, dès sa prise de fonction en mai prochain.

Le futur président parle déjà de projets et remet sur le feu la question d’une salle pour l’ASVEL. Il en fait son premier (gros) objectif. Villeurbanne ou Lyon ? Peu importe pour le joueur : « Je n’ai pas de préférence. Il faut voir pour le bien du club. » Une déclaration soft mais en forme de compte à rebours, après l’échec retentissant du projet d’Arena sur terrain des anciennes usines ABB de Villeurbanne et son enterrement de première classe en juin 2012. Budget initial trop ambitieux, foncier surévalué par le seul propriétaire privé du terrain, l’opération avait un gros flop. « J’ai juste envie d’aller beaucoup plus vite. En tant que président, je pourrai créer des fonds propres pour le club, des actifs. Il y a plein de choses que j’ai envie de faire et c’est beaucoup plus facile quand tu es président. »

Le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, est contre le déplacement du club dans la ville de Lyon. Pour ce dernier, c’est un élément du patrimoine villeurbannais. « Si nous avons cet attachement avec l’Asvel c’est pour des raisons profondes. Il y a une espèce de destin lié. Cette histoire mérite de rester et je reste dans cette perspective-là…..», déclarait l’édile l’année dernière.  Si de son côté, Gérard Collomb n’a jamais dragué publiquement l’ASVEL pour une implantation lyonnaise, le palais des Sports de Gerland semble calibré pour un tel projet. Qui respecterait à la lettre le cahier des charges du « modèle lyonnais » de Collomb : investissement public minimum, financements privés maximum. Sans compter les synergies qui pourraient être mises en place à terme avec le LOU, futur résident du stade, quand l’OL aura rejoint son complexe de Décines.

Les projets de TP pour l’ASVEL

Tony Parker est ambitieux. Le joueur des Spurs compte bien exporter l’environnement ultra-pro de la NBA à l’Asvel. Sportivement parlant, il souhaite « devenir un des plus grands clubs en Europe, que la marque ASVEL soit connue sans le monde ». En attendant, TP a détaillé une partie de ses objectifs à l’Equipe : « Devenir un des plus grands clubs en Europe. Que la marque ASVEL soit connue dans le monde. J’ai envie, dans les deux, trois ans, de trouver un accord avec l’Euroligue, amener l’ASVEL aux Spurs pour un match amical pour faire connaître la marque à l’image d’un Barcelone ou d’un Real Madrid. » Pour l’heure, le joueur prolongera sa carrière pour encore au moins cinq ou six ans en NBA. Ensuite, il envisage de faire sa dernière saison avec l’ASVEL. Mais dans une nouvelle salle.

 

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