L'AS Saint-Etienne (L1) a "formellement" démenti avoir reçu près d'1 M EUR d'un entrepreneur stéphanois, Adao Carvalho, soupçonné de détournement de fonds au détriment de l'Urssaf et se présentant comme vice-président du club.

"L'ASSE dément formellement plusieurs accusations portées par L'Equipe Magazine" et "tient à rappeler que M. Adao Carvalho n'a jamais exercé de fonction au sein du club et qu'il n'a tenu aucun rôle opérationnel", déclare le club dans un communiqué. "M. Carvalho n'a pas non plus injecté le moindre euro dans les caisses de l'ASSE", affirme le club, selon lequel "prétendre que le club aurait +laissé entrer de l'argent sale+ relève de la diffamation". Selon L'Equipe Magazine, qui consacre un dossier à l'affaire, M. Carvalho aurait acquis un quart des parts du club dans le but de blanchir des fonds provenant d'une fraude aux Assedic et à l'Urssaf, portant sur plusieurs dizaines de millions d'euros, pour laquelle il est poursuivi. Le parquet de Lyon avait confirmé vendredi que M. Carvalho avait investi dans le club près d'1 million d'euros provenant vraisemblablement de détournement de fonds. Le coprésident de l'AS Saint-Etienne, Roland Romeyer, a été mis en examen le 5 juin pour "recel d'abus de biens sociaux" et "recel de blanchiment d'argent", dans le cadre de cette affaire, tout comme Adao Carvalho, placé en détention provisoire. Dans le communiqué, l'ASSE "précise une nouvelle fois qu'elle n'est pas concernée par l'instruction judiciaire en cours et qu'elle ne fait d'ailleurs l'objet d'aucune poursuite". "Compte tenu de la gravité des accusations et de leur caractère diffamatoire, l'ASSE a donné mandat à son conseil pour prendre toutes les dispositions nécessaires", conclut le club.