Par Philippe Dibilio
Le spectacle était de partout samedi dernier sur l'hippodrome du Carré de Soie, sur la piste où évoluaient les chevaux en cette journée de reprise des courses hippiques. Dans les gradins et les restaurants où se pressait une foule nonchalante en cet après-midi ensoleillé.
Sur le site du pôle commercial mais aussi sur les terrains de jeux de l'UCPA faits de piste de skate et autres sports de glisse urbaine et d'un manège de poneys. Bref, tout le monde découvrait un nouvel espace de vie de l'agglomération lyonnaise, espace qui brille par son originalité. Et tout cela sous l'œil ravi des administrateurs de la Société des courses, du maire de Vaulx-en-Velin et de son successeur désigné. Seul ombre au tableau la bouderie de Jean-Paul Bret, certes absent pour des raisons valables mais dont on connaît le courroux à l'endroit de l'hippodrome. La raison : la nouvelle appellation de ce dernier : hippodrome « Lyon – Carré de Soie ». Crime de lèse-majesté donc que la disparition de la référence à Villeurbanne. Il est vrai que depuis plus de cent ans on désignait ce champ de courses comme l'hippodrome de Villeurbanne bien qu'il soit totalement situé sur le territoire de la commune de Vaulx-en-Velin. Cela n'a manifestement pas gêné ni Jean-Paul Bret, ni ses prédécesseurs. Aujourd'hui le temple hippique se fond complètement avec le complexe commercial et de loisirs du Carré de Soie ce qu'essaye de faire admettre le président de la société des courses arguant, entre autre, du fait que toute la signalétique du site se fait sous la dénomination « Lyon Carré de Soie ». Qu'importe, depuis les Gratte Ciel on n'en démord pas : on veut le nom de Villeurbanne. Et l'affaire prend de l'ampleur car ce lundi c'est le chef d'agence du Progrès qui prend la plume pour dénoncer cette « lyonnisation » de la 26ème ville de France et de ses presque 240 000 habitants et d'ajouter au cas de l'hippodrome celui de l'INSA et du CPE auxquels on a joint un colonisateur Lyon. Bref l'esprit village d'Astérix flotte sur Villeurbanne. Et dire que le maire est aussi 1er vice-président d'un Grand Lyon qui a pour projet la constitution d'une métropole urbaine suffisamment conséquente pour être identifiée à l'étranger, sous le nom de Lyon Métropole bien entendu. Car tel est bien le sens de l'histoire.
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