Du personnel aux couleurs d’Easy Jet ? Il n’y en a que les jours d’inauguration…

Par Justin Calixte

Il y quelques mois, Marco et moi nous accrochions une fois encore. Il me jurait qu’il ne monterait plus jamais dans un avion Easy Jet. Retard, ambiance à bord, tombolas et merchandising, promiscuité avec le petit peuple…

Je lui reprochais évidemment son snobisme indécrottable et défendais bec et ongles la compagnie low-cost. Son altesse sérénissime Marko s’étranglait d’indignation. J’argumentais de plus belle. Pour un peu nous nous serions fâchés. On n’en a plus jamais reparlé… Mes longues vacances d’hiver, malheureusement terminées, je suis rentré à Lyon par St Ex et Easy Jet. Et je n’ai pas gagné le gros lot ! Une journée avant de partir, un mail de la compagnie m’informait qu’en raison du froid nous serions reçus au Terminal 2 au lieu du Terminal 3 qui leur est dévolu. Chouette !!! Car le Terminal 3, c’est 9 minutes de marche à pied avant d’atteindre le tapis roulant des bagages. Le voyage s’est bien passé. Départ à l’heure. Arrivée à l’heure. Personnel de bord sympa. Décidément le prince Marko exagère.

Finalement, on débarquera au Terminal 3. Dommage qu’on ait oublié de me prévenir de ce changement de programme. Dommage surtout pour l’ami qui était venu me chercher et qui se les gelait devant le Terminal 2.

On descend de la passerelle. Il fait un froid pas possible. On se précipite à l’intérieur. Interminable marche vers les bagages. On attend 5, 10 minutes. Les premières valises sortent. Et puis, ça bloque. On attend. On attend. Personne dans le hall de réception pour nous informer. Pas d’annonce micro. Personne de chez Easy Jet, c’est pourtant le terminal qui leur est réservé. Personne. A part un électricien qui bricole un spot dans un coin. On lui demande ce qui se passe. Il ne sait pas. Peut- il faire quelque chose ? Non il ne peut rien. Peut-il au moins téléphoner ? Non il ne peut pas. Le tapis reste obstinément immobile. La plaisanterie durera finalement une heure. Heureusement un employé passe enfin. Par hasard. La foule se jette sur lui. L’engueule. Le pauvre qui ne faisait que passer ne sait pas ce qu’il lui arrive. Après avoir calmé les passagers fous furieux, il téléphone. Ca dure 5 bonnes minutes. Le tapis redémarre. Les bagages arrivent enfin. Je demande à notre sauveur ce qui s’est passé. Il m’explique : « le dispositif de sécurité a bloqué le système mais personne n’a prévenu personne. Il a l’air navré et vaguement désabusé. Je n’en reviens pas. Lui non plus. Mais pourquoi les bagagistes n’ont-ils pas réagi ? Ils étaient bien derrière ? Oui, ils attendaient, me dit-il, désespéré. Sans rien faire ? Oui sans rien faire.

Décidément les gens d’ici sont de moins en moins supportables et je crains que ça ne s’arrange pas avec l’arrivée programmée de François Hollande. Si je m’écoutais, je quitterais volontiers ce pays. Mais pour cela il faudrait encore prendre Easy Jet. Ah non !

C’est Marco qui va être content ! Pour une fois je me range à son avis. Easy Jet n’est pas easy du tout.