La facture globale a dérapé de 60 millions d’euros – Photos © Fabrice Schiff
Initialement prévue début août, la réouverture du tunnel de la Croix-Rousse interviendra finalement dans la nuit du 1er au 2 septembre 2013. Il faudra attendre décembre pour la mise en service du tube réservé aux modes doux. La facture est salée.
Les importantes quantités d’amiante camouflées à l’intérieur de la structure ont retardé le calendrier initial de livraison. Mais également fait s’envoler la facture à 282,8 millions d’euros. D’un coût initial estimé à 222,2 millions d’euros, les frais engagés sur la réfection du tunnel automobile, inauguré par Edouard Herriot en 1952, et la création d’un tunnel dédié aux modes doux ont augmenté de plus de 60 millions d’euros. Un surcoût qui englobe également la réfection de la place Louis Chazette, l’évolution de l’indice BTP ou encore l’habillage des têtes de tunnels.
L’installation de six batteries comprenant chacune trois accélérateurs de ventilation et le creusement de onze inter-tunnels reliant les deux structures ajoute à la sécurité de l’ouvrage. Toutefois, quelques incongruités notables suscitent déjà la circonspection. Notamment du côté du tunnel mode doux. En effet, la voie de bus en site propre ne fonctionnera que dans le sens de circulation Rhône-Saône, le chemin inverse sera effectué via le tunnel routier !
Aussi, le projet de fermeture du tunnel mode doux de 23h à 6h du matin pour des raisons de sécurité laisse pantois. « Rien n’est arrêté sur cette question », rassure toutefois le vice-président du Grand Lyon Jean-Luc da Passano, qui assure que le tunnel mode doux sera un des « clous du spectacle de la prochaine Fête des Lumières. » Trois voies de circulation, bus-piétons-vélo, ont été créées et l’ensemble a été aménagé pour pouvoir accueillir à terme une ligne de tramway.
L’avenue de Birmingham, située côté Saône, sera réouverte à la circulation dès le 27 août. Puis le tunnel routier ouvrira dans la nuit du 1er au 2 septembre. En attendant le tunnel mode doux dont l’inauguration est prévue début décembre. Le Grand Lyon détaille une estimation de trafic à 47 000 véhicules par jour. La vitesse sera limitée à 50km/h sous le tunnel routier. Les travaux d’ingénierie civile sur la réfection de la structure existante et la création d’un nouveau tube ont démarré au printemps 2010.
Ce chantier est la pire aberration que je n’ai jamais vu.
Nos politiques sont de parfaits irresponsables.
Le projet initial prévoyait un tunnel routier en face du futur pont Schumann, tunnel qui débouchait quelque part sur TEO ou vers la sortie de TEO. Ce tunnel mode doux ne sert à rien. Les véhicules automobiles ne peuvent pas y circuler. Quand on sait que ce qui coute, c’est le percement (ici selon la méthode traditionnelle et non à l’aide d’un tunnelier) il suffisait de compléter avec la ventilation et la sécurité Ad Hoc, pour avoir deux tunnels sensiblement identiques. Lorsque l’actuel tunnel aurait été en travaux, maintenance ou en cas d’accident, on pouvait dévider le flus automobile par le nouveau tunnel. Maintenant ce ne sera pas possible. Les générations futures nous jugeront, et je crains que ce ne soit pas très flatteur. Sylvain
Bonsoir,
Mon précédent message est bourré de fautes d’orthographes, et a été coupé par endroits. Ce n’est pas de mon fait.
Sylvain
Je ne suis pas sûr que les générations futures nous jugent sur notre manque de « clairvoyance » ne reposant pas sur un doublement routier… J’ai plutôt tendance à penser que les générations futures se moqueront plus facilement de notre volonté de conserver un tunnel routier (à 2×2 voies, qui plus est), plutôt que d’y mettre un tramway. 282 millions d’€uros pour maintenir une pénétrante routière 2×2 voies en centre-ville, c’est plus cher que de réaliser une ligne de tramway qui ferait Part-Dieu – Lyon 6e – Tunnel – Vaise – Gare de Vaise – Duchère – Ecully Grand Ouest…