En regardant le montant du chèque en bas à droite, Daniel se dit qu'il faut y réfléchir à deux fois…

  Par Marc Polisson

Le jeune retraité Daniel Perez s'est-il vraiment décidé à prendre la décision la plus difficile de sa carrière ? Depuis la semaine dernière, les rumeurs vont bon train sur l'éventuelle vente de Radio Scoop au groupe Start…

Ce ne serait pas la première tentative de ce pôle indépendant de radios locales qui tente de prendre pied en Rhône-Alpes. Le groupe, qui possède le réseau régional Vibration ainsi que les stations parisiennes Ado et Latina (où officie Ludovic Vilain) et la station bordelaise Black Box était en effet candidat à la reprise de Sun FM, une station destinée à la communauté antillaise de Lyon. Mais il vient de se faire retoquer par le CSA, selon notre confrère RadioActu. Alors était-ce l'arbre qui cache la forêt ? Les dirigeants de Start (Jean-Eric Valli et Bertrand de Villiers, frère de Philippe) et de Scoop (Daniel Perez) se connaissent bien puisqu'ils sont associés dans Sud Radio. De plus, le sieur Valli est le nouvel homme fort du GIE Les Indépendants qui vient de confier sa régie publicitaire à TF1 aux dépens de Lagardère (une décision que regrette Daniel Perez). Donc pas question de leur céder l'entreprise familiale ! « Je serais sur le cul si la nouvelle se confirmait ! Je n'y crois pas une seconde ! » assure Laurent Chabbat, joint par téléphone. « Avec quel argent auraient-ils pu payer ? » s'interroge le directeur associé de Hit&Sport, ami intime de Philippe Perez, actuellement en déplacement au Maroc. Une information démentie vigoureusement par Daniel Perez himself : « Tu as ma parole, c'est faux ! » m' a-t-il assuré. « Un rêve, ça ne se vend pas ! » nous déclarait-il déjà au cours de son interrogatoire KGB en 2003 en précisant que son fils Philippe lui succéderait. « On équipe tous les studios en numérique et on ouvre bientôt Vichy ! » poursuit-il. La famille Perez possède 81% du capital de la radio qui a réalisé un CA de 5,1 millions d'euros en 2006 (résultat net 12%), les 19% restant étant détenus par Natexis-Banque populaire. Un joli pactole attend donc les propriétaires à la revente, même si ce n'est pas pour tout de suite !