Par Philippe Dibilio
Les élections européennes du 7 juin prochain entraîneront quelques mouvements au sein du gouvernement. Remaniement technique, c'est à dire remplacement des partants pour cause d'élection place pour place ou chamboulement plus important pour cause d'usure, seul Sarkozy en décidera.
En attendant une chose est sûre, Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, démissionnera dans moins d'un mois pour conduire la campagne UMP pour cette élection. Dès lors, les couloirs politiques bruissent de rumeurs sur les remplaçants potentiels et le nom de Michel Mercier est largement cité. Certes, on sait que le président centriste du Conseil général du Rhône ambitionnait le poste de garde des Sceaux, qui se libérera quelques semaines plus tard avec le départ programmé de Rachida Dati. Un poste que son collègue, ancien président du Conseil général de la Loire, Pascal Clément, a récemment occupé. Mais Mercier est un trop vieux routier de la politique pour ignorer le principe selon lequel on ne laisse jamais passer le train car il ne repasse que très rarement. Alors, agriculture ou pas, il acceptera et atteindra l'aboutissement d'une carrière avec ce poste qu'il vise depuis longtemps. Cette perspective réveille en cascade d'autres rumeurs concernant sa succession à la tête du Conseil général. Là encore des noms circulent, des stratégies s'affinent. Mais sur ce point, la déception risque d'être grande car rien ne dit que Michel Mercier cèdera son poste une fois son maroquin sous le bras. D'abord parce que rien ne l'y oblige, ensuite parce qu'il n'a pas une envie folle de voir à l'œuvre un successeur. Tout d'abord parce qu'il n'est pas sûr que ce dernier termine ce fameux musée des confluences auquel il tient tant. Ensuite parce qu'il ne veut pas de comparaison entre sa gestion et celle d'un autre. Ce qui explique peut-être pourquoi lui qui fût un farouche départementaliste vient subitement d'adhérer à l'idée d'une grande agglomération lyonnaise qui ne laisserait que la portion congrue au département du Rhône. Après moi plus de département ; telle semble être la volonté d'un Mercier terminant sa carrière politique comme ministre. Voilà qui va frustrer ceux qui s'y voyaient déjà mais ce ne serait pas la première fois que Mercier prendra tout le monde à contre pied, à commencer par ses amis.
Bien vu M. le chroniqueur : « après moi plus de département ». C’est une constante de Mercier, gardien d’un seul dogme, celui de sa promotion personnelle. Député par hasard, après lui, plus de circonscription. Candidat à la Mairie de Lyon par opportunisme, après lui, Lyon à gauche. Ayatollah du centrisme, après lui plus d’UDF. Ce n’est pas bon signe pour Sarko car après un ministère …
C’est une blague Mercier ministre ? Cet élu rural fonctionne à merveille dans les arcanes du Sénat où tout se règle entre « amis ». En revanche il n’est absolument pas fait pour la pression médiatique. la seule fois qu’il y a été soumis, c’était aux municipales de 2001, on a vu le résultat. la grenouille ne devrait pas essayer de transformer en boeuf, elle risque fort d’éclater…
« Michel Mercier ne sera jamais ministre. Il n’entre pas dans le casting de Nicolas Sarkozy ! » tel est le pronostic d’un observateur affuté de la politique lyonnaise qui émet également des doutes sur la faisabilité du Musée des Confluences. Le Conseil général qui galère avec ce chantier pharaonique ira-t-il jusqu’au bout ou son président cherche-t-il une porte de sortie ? A suivre…
a force de le répéter dans les gazettes lyonnaises vous croyez que vous en ferez un ministre ???il n’a pas le profil pour être ministre et s’il devait gérer le budget d’un ministère comme celui du musée des Confluence l’étas serait en super faillite!