Patricia Faure vs Capucine Anav. La guerre lyonnaise de la télé-réalité

10 avril, 2013 | INDISCRETIONS | 1 commentaire

1-1 entre les deux ex amies qui se livrent une bataille acharnée – Photo © DR

Par Benjamin Solly

Derrière son joli minois et ses irrésistibles taches de rousseur, Capucine, la lolita lyonnaise de la téléréalité, égérie des émissions « Secret Story » et « Les Anges de la téléréalité 5 », mène en coulisses un véritable combat judiciaire contre sa photographe et ancienne amie, Patricia.

Entre Capucine Anav et Patricia Faure, les relations n’ont pas toujours été aussi délétères qu’aujourd’hui. La photographe n’est pas une proche de dernière minute, cherchant à s’arroger une microscopique part de l’éphémère notoriété que procurent les sunlights de la téléréalité. « Je connais Capucine depuis qu’elle est toute petite. » Une amitié de longue date, nouée à l’origine avec Marielle, la maman de la starlette. Entre 2009 et 2011, Patricia réalise des clichés à la demande de la très photogénique Capucine, devenue une séduisante jeune femme. Les liens forts qui l’unissent aux Anav ont valeur de blanc-seing, et la photographe ne songe pas un instant à faire signer à son modèle un contrat de cession de droits. Onze visuels en noir et blanc très artistiques, représentant Capucine dans des scénographies léchées. Sur un des clichés, la jeune femme figure assise sur une cuvette de toilettes, les yeux charbonneux et le regard perçant l’objectif. Ces réalisations hébergées sur le site professionnel de Patricia flattent l’égo de son jeune modèle. Mais une marotte chassant l’autre, Capucine ne se contente plus uniquement des lumières du studio photo que Patricia installe chez la mère de Capucine au rythme des désirs de cette dernière.

Télé poubelle

Son nouvel espace de jeu, elle l’intégrera le 25 mai 2012. La maison des secrets. Capucine est candidate de la 6ème édition de l’émission de téléréalité de TF1, « Secret Story. » De quoi satisfaire ses rêves de gloire. Une quotidienne en access et un prime chaque samedi pendant trois mois sur la première chaîne d’Europe. Le tout devant 70 caméras et 60 micros. Secret de l’impétrante ? « Mes deux ex sont dans la maison. » Une bouse audiovisuelle pour tout téléspectateur dont les synapses fonctionnent. Mais la fenêtre d’exposition médiatique est trop tentante pour la génération « notoriété instantanée. » L’émission inaugurale démarre et Patricia reçoit alors des coups de fil des sœurs de Capucine. « Nous étions devant la télévision. Nous tapons « capucine secret story » sur les moteurs de recherche, et tombons alors sur les photos », explique Didier Anav. Patricia publie le soir du premier « prime » le visuel de Capucine sur la page Facebook de Secret Story. Un référencement contre-productif pour le père de Capucine qui souhaite à cet instant éviter la fuite de clichés – où elle apparaît parfois seins nus – et qui pourraient être mal interprétés. Il souhaite également lui laisser le choix d’exploiter ou non ces photos, mais à sa sortie du jeu. « J’ai demandé à Patricia de les retirer de son site le temps de la présence de Capucine dans la maison des Secrets. » Un autre photographe lyonnais ayant réalisé des clichés de la starlette est destinataire de la même demande. Il fait immédiatement diligence. « Je n’ai pas retiré les photos car je n’ai eu aucune demande en ce sens de Capucine », se défend Patricia. Mais Didier Anav ne baisse pas pavillon. « La liberté des uns s’arrête ou commence celle des autres, et c’est de ma fille dont nous parlons », tempête le papa-poule qui dit vouloir protéger sa fille. Dans ce cas, pourquoi la laisse-t-il se compromettre avec les profiteurs de la télé poubelle ? Quelques amis communs de Patricia et Didier tentent d’intercéder avant que l’affaire ne s’envenime. Patricia campe sur ses positions. La photographe reçoit par courriel une mise en demeure du conseil de Capucine, Maître Sylberg, le 19 juin. L’envoi reste lettre morte. Didier, qui a obtenu procuration de sa fille, passe alors la surmultipliée. En date du 30 juillet, il fait diligenter un constat d’huissier sur la présence des photos sur le site de Patricia. Le 7 septembre 2012, c’est Patricia qui, à son tour, document d’huissier à l’appui, fait constater que les photos ont bien été retirées.capucine anav 03

Acharnement judiciaire ou défense légitime ?

Trop tard. Le 25 août, la photographe est destinataire d’une assignation en référé devant le TGI de Paris pour atteinte à la vie privée et au droit à l’image de Capucine Anav. «  Nous avons attendu qu’elle sorte du jeu avant d’entamer cette démarche qu’elle a souhaité initier », explique son père. Dans un texto à Patricia, qui lui alors demande de retirer sa plainte, Capucine semble moins définitive, voire perdue. « Je ne peux pas, j’ai signé comme quoi il avait le droit de signer en mon nom, et comprends que mes parents c’est toute ma vie et que jamais je ne me les mettrais à dos. » L’audience a lieu le 11 septembre. Par ordonnance du 25 septembre, le Président du TGI condamne Patricia à payer 4 000€ de dommages et intérêts provisionnels, outre 1 000€ au titre de l’article 700 du code de procédure civile, mais déclare sans objet la demande de retrait des photos de son site internet. L’affaire, qui aurait pu se tasser, n’en reste pas là. Patricia crie à l’injustice sur les réseaux sociaux. « Et j’assume ! » La méthode ulcère Didier Anav. Les échanges de textos entre la photographe et le paternel sont, pour faire un euphémisme, épicés. D’autant que Didier estime que Patricia n’a pas effacé les photos de son site. Il le fait constater par huissier le 23 novembre. Mais il s’agissait vraisemblablement d’un problème de mémoire-cache. Capucine, elle, réclame la somme que la justice lui a accordée. Insolvable, Patricia lui propose un règlement à hauteur de 10 euros par mois. « Une provocation de plus », fulmine Didier. Un coup de fil de trop entre la photographe et Capucine achève de remettre le feu aux poudres.

Le 19 décembre, la photographe, conseillée par Maître Guillaume Rossi, est assignée une deuxième fois devant le TGI de Paris aux mêmes fins. L’audience, initialement prévue le 22 janvier, est finalement repoussée au 19 février. Le 22 janvier, Patricia a toutefois la désagréable surprise de constater que les huissiers ont forcé sa porte et saisi du matériel photographique et informatique chez elle. Déjà insolvable, la photographe perd à cet instant son outil de travail. « Le plus traumatisant dans cette histoire, c’est de découvrir qu’on a forcé mon domicile, qu’on est rentré chez moi en mon absence », témoigne-t-elle. Mais cette seconde assignation s’avère catastrophique pour les Anav. Dans sa délibération du 15 mars, le TGI rejette toutes leurs demandes. Comme un épilogue à une histoire où la fierté et la forfanterie ont pris le pas sur la conciliation et la tempérance. Il est toutefois surprenant de noter que seule Patricia a été poursuivie pour des photos qu’elle a publiées à la demande de Capucine. « Capucine m’a demandé de solliciter Patricia pour que certaines photos lui soit transférées sur son Facebook et, ce après les avoir visualisées, sur le site www.patricia4.com », se mouille même Marielle dans un témoignage à la décharge de Patricia. Aucun des médias ayant exploité les clichés n’a été poursuivi. On peut encore lire sur un site internet lyonnais un commentaire d’un internaute qui loue « un buzz bien organisé, avec sûrement l’intéressée. » On est pourtant bien loin du plan de com’. Dans l’affaire, chacune des parties a perdu beaucoup de temps, d’énergie, d’argent. Et de clairvoyance.

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

1 Commentaire

  1. .

    ou comment prendre le melon car on a fait secret story…. et les parents dans tout ca ne font qu’empirer les choses.. A elle est belle l’amitié dites donc !!!!!

    Réponse

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