Photos © Lionel Pinar

Eloignez les enfants de l'écran, et pensez bien à verrouiller l'accès à cette page une fois que vous l'aurez quittée : Pascal Olmeta s'est lâché au micro de Laurent Argelier sur Hit&Sport 98.4. Et ce n'est pas beau à voir !

Le portier bastiais, qui s'est imposé dans les années 1990 comme l'un des visages incontournables du foot français, principalement en gardant les cages de l'OM (club de son cœur qu'il quitta à cause des premiers exploits d'un certain Barthez) puis de l'OL (dont il porta le brassard de capitaine et qu'il quitta après avoir cogné son coéquipier Sassus), est demeuré depuis une… tronche charismatique. Fort en gueule, Olmeta n'envoie pas dire ce qu'il pense. Une forme d'excès qui est, typiquement, l'apanage des sudistes généreux – à plus d'un égard. Celui qui s'était fait connaître d'un tout autre public que celui qui le suivait sur les rectangles verts durant la décennie précédente, en participant et en remportant La Ferme Célébrités de TF1, consacre essentiellement sa retraite sportive, outre à sa famille (sa femme Séverine, leur fille Cassandra, et sa fille née d'une autre union antérieure, Joanna), à ses deux passions : le foot, bien sûr, et son association Un sourire, un espoir pour la vie – fondée en 2006, elle intervient auprès des enfants malades et de leurs familles, avec pour objectif louable… de faire renaître les sourires sur les visages.

Invité de notre ami Laurent Argelier à l'antenne de la radio Hit and Sport, Pascal Olmeta, fidèle à sa faconde, ne s'est évidemment pas limité à l'évocation de son association et du Show Beach Soccer, tournoi des célébrités prévu au Palais des Sports de Lyon ce 19 décembre. Loin de là, d'autant que l'intenable Lolo Argelier avait choisi ses sujets face à ce gardien qui peut garder bien des choses… sauf sa langue dans sa poche. Tout d'abord, une mise au point préliminaire, lorsque le journaliste indique qu'il fera son possible pour ne pas prendre une tarte (il y en a qui ont connu cela avec Sébastien Chabal…) : "Ouais, j't'emmerde", rétorque – avec humour – Pascalou (après la mi-temps de l'interview, la reprise sera marquée par un "Quand on me casse pas les couilles…"). Et notre Argelier, gonflé à bloc, d'embrayer directement sur… la question Raymond Domenech, d'autant plus d'actualité concernant Olmeta, virulent détracteur du sélectionneur, que l'équipe d'Action Discrète a récemment tenté de lui faire dire "On t'aime, Raymond, on est avec toi" : "Je m'en fous qu'il soit fan [de moi] ou pas. On a essayé de me faire dire : j'aime Domenech. Non, quand on n'aime pas quelqu'un, il faut le dire (…) Quand j'ai commencé footballeur, mes premiers matches avec Bastia, il était à Bordeaux et… ce n'est pas passé. Aussi bien avec lui qu'avec Bernard Lacombe, puisqu'ils jouaient ensemble. J'étais jeune gardien, et ça c'était très mal passé. Quand ça commence comme ça, ça ne peut pas finir en amour (…) Quand ça va pas, ce n'est pas la peine de garder quelqu'un à la tête d'une équipe. Le problème, c'est qu'ils l'ont mis en place, il est bien ancré, ça, c'est dommage (…) [Il répond comme un] Intouchable. C'est malheureux, c'est donner une image à nos petits qui est différente de ce qu'est le football."

"Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Parce que c'est comme une maison : quand on veut construire, il faut commencer par les fondations. Brûler les étapes, ce n'est pas possible. Et si la maison, la première fondation, c'est l'entraîneur, ça va dans la mauvaise direction". Sur la question des primes : "Ça, je vous emmerde à tous. Moi, je dis prenez ce qui est à prendre. On ne parle pas de la politique (ah bon ?), on ne parle pas des golfeurs (ah bon?), on ne parle pas des pilotes de F1 (ah bon ?) (…) L'argent c'est que du passage, la santé on ne l'achète pas. Alors sur ce côté-là, j'attaque personne." Quant à la main de Thierry Henry, il s'inspire de la thèse de Fabio Cappello : "Ce n'était pas sa main (…censuré…) Peut-être qu'il avait pris du viagra. Je ne sais pas, va voir !"Sur le commentaire truculent du King Eric Cantona, qui avait déclaré que Domenech était le plus mauvais sélectionneur qu'ait connu l'Equipe de France depuis Louis XVI : "Louis XVI, je ne l'ai pas connu, celui d'avant et celui d'après non plus. Eric ne mâche pas ses mots : il y en a qui lèchent le cul, lui, il ne doit rien à personne."

Enfin, lorsque Laurent Argelier évoque un mauvais épisode avec Jean-Luc Delarue : "Ça, c'est un drôle d'enculé. Je me rappelle, la veille c'était la tempête en Corse et j'ai peur des avions. J'y allais vraiment pour le but, pour l'association, je pensais qu'on allait voir au moins 30 secondes d'images de mes petits, de l'assoc' (…) Je crois que j'ai été pris pour un gros con, et ça, ça me déçoit d'autant plus que moi, ma gueule, c'est pas grave, mais m'être déplacé pour ne pas parler de mes petits, ça c'est lamentable (…) Je l'ai vu après, il a beau avoir ses gardes du corps… Il ne s'est pas dégonflé, je ne sais pas ce qu'il avait bu ou mangé, mais bon, je lui ai dit ce que j'avais à lui dire, et puis voilà". D'ailleurs, approché par le passé pour une éventuelle participation à Koh-Lanta, il avait renoncé pour un motif bien précis : "à partir du moment où je ne pouvais pas mettre mon association en avant, ça ne m'intéressait pas".Faites lui plaisir, allez donc faire un tour sur le site du sourire, celui de l'association Pascal Olmeta. Et pour l'interview brute de décoffrage en intégralité, ça se passe ci-dessus – écoutez bien, une bonne blague savoureuse sur la saucisse corse se cache peut-être à l'intérieur…

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