© Fabrice Schiff
Dernier du classement de sortie de la 65e promotion de l’école nationale de Police (ENSP), un commissaire stagiaire s’était vu réserver un poste sur sa dernière terre d’affection dont il est originaire, la Nouvelle-Calédonie.
« Une intervention au plus haut sommet de l’État … un appui très haut placé par un préfet qui fût en poste dans l’île et qui aurait gardé des relations avec le milieu politique insulaire … » Les bonnes fées qui ont permis au dernier classé de la 65e promotion de se voir proposer un poste cousu-main en Nouvelle-Calédonie font grincer des dents à Saint-Cyr au Mont d’Or. « Il convient de préciser qu’aucun poste de commissaire de police n’y est actuellement vacant : l’administration a donc décidé de créer de toutes pièces un poste sur mesure, celui d’adjoint au chef du service de Renseignement Territorial », explique au Figaro le président du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), Olivier Boisteaux. « Certes, poursuit-il, suite aux multiples critiques s’est engagé à ne pas ‘réserver’ ce poste, ni à favoriser le stagiaire en question pour lui garantir une ‘pôle position’ au classement, mais des les faits, les autres stagiaires se sont vu ‘incités’ à ne pas s’intéresser à ce poste proposé. » La dérive a provoqué la réaction du syndicat, qui estime de son devoir de réagir, mais « ne veut pas faire de la chasse à l’homme et s’interdit de révéler l’identité du candidat qui se trouve sans doute dépassé par la proportion que prend cette affaire chez les commissaires », précise le quotidien.
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