Harry Potter et les reliques de la mort – partie 1

30 novembre, 2010 | CINEMA | 0 commentaires

harry-potter-et-les-relique.jpg Par Aymeric Engelhard

             Décliné en deux parties, le dernier volet des aventures du magicien le plus célèbre de la littérature actuelle débute avec un premier épisode qui sent toute la prise de conscience du risque d’une telle entreprise. C’est là que le réalisateur étonne tant son œuvre se démarque des autres… Positivement en plus.

Le sixième épisode (« Le Prince de Sang-mêlé ») constituait déjà une surprise. En plus d’être le meilleur livre de la saga littéraire, il s’est imposé comme l’un des sommets de l’adaptation cinématographique de l‘œuvre de J.K. Rowling. Ce qui est curieux c’est qu’il se fait dès aujourd’hui oublier. « Les Reliques de la Mort » débarque et, à la sortie de la salle, on a déjà zappé tous les autres épisodes. Il les surpasse là où l’on ne l’attendait pas. En tant que volet recélant le moins de magie, il aurait pu s’écraser allégrement (le réalisateur David Yates est loin d’être un phénomène de finesse). Erreur ! Bien au contraire… Séparer la dernière aventure d’Harry Potter en deux épisodes ressemble fort à une façon de se remplir un peu plus les poches au sein de la Warner Bros. Mais c’est aussi le moyen d’adapter enfin de manière la plus fidèle possible le roman. Surtout que le dénouement est proche. En effet, notre ami Harry abandonne son école de sorcellerie pour partir en chasse des composantes de l’âme de son plus terrible ennemi. Une fois détruites, ce sera la fin de Voldemort. Aidé de ses fidèles camarades Ron et Hermione, il sillonne le monde, fait face à divers adversaires (tant physiques que moraux), sans jamais perdre de vue son objectif final. Ainsi le scénario joue sur deux tableaux : la quête du héros et la mise en place de plans diaboliques par Voldemort. Yates prend le parti d’une mise en scène encore jamais vue dans un « Harry Potter ». Certes c’est clairement plus sombre qu’avant (on a droit à des tortures, attaques fulgurantes de serpent et autres scènes rapprochant l’œuvre d’un film d’horreur) grâce à une photographie d’un gris-noir imposant et la musique du français Alexandre Desplat. Les jump-scares (sursauts) se font plus nombreux, les décors toujours plus inspirés et même les personnages subissent un ravalement de façade assez nouveau. Encore plus étonnant, le metteur en scène déjà à l’œuvre sur les deux précédents volets, verse dans le contemplatif plus souvent réservé à des productions légèrement moindres. Ainsi on ne compte pas les somptueux plans d’extérieur sur une nature grandiose et bien diversifiée.

Pour finir sur l’aspect technique de cet épisode 7.1, les effets spéciaux forcent le respect (outre peut-être le serpent… terriblement numérique). Les quelques scènes d’action mettent souvent le paquet (le spectacle est inévitablement présent) pour notre bonheur. Tous ces éléments font sortir ce film de sa saga en le rendant unique, c’est une très belle surprise. Là où le bas blesse vraisemblablement reste l’interprétation des têtes d’affiche. Bien que sensiblement rehaussée, celle-ci présente toujours d’indéniables lacunes surtout à côté de géants tels Alan Rickman, Bill Nighy, Rhys Ifans et surtout Ralph Fiennes qui offre son statut de grand méchant à Voldemort. Tout dans le film connaît une amélioration mais l’on sent que le scénariste n’a pas encore trouver l’astuce pour rendre le trio de tête un poil plus intelligent. Avec les évènements à venir dans le dernier épisode c’est le moins que l’on puisse attendre. Les punch-lines sensés donner de l’humour à l’ensemble se voient finalement peu crédibles. Il n’empêche cependant que ce film montre une maturité exemplaire pour ce genre de saga, l’évolution est bien nette depuis le tout premier volet. Au final, cette moitié d’épisode (de 2h25) surprend à chaque image. Les détracteurs crieront certainement à l’ennui par rapport aux autres films. Disons juste que cinématographiquement parlant « Les Reliques de la Mort » les surpasse en tous points. Les non-fans du sorcier à la cicatrice en forme d’éclair pourraient enfin y trouver leur compte. On attend le dénouement avec plus d’impatience que prévue… 

 

 

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