Par Alain Vollerin
Un groupement des artistes beaujolais, inauguré devant une foule compacte par le député-maire Bernard Perrut. Outre qu'ils sont des lieux de convivialité, les salons (dans un monde qui a perdu une bonne partie de ses Savoirs dans le domaine du dessin et de la peinture) sont des espaces de démonstration d'une persistance de certaines techniques.
Cette faillite est palpable, il n'y a qu'à voir pour s'en persuader l'exposition organisée actuellement par l'école des beaux-arts de Paris. Certains, à Lyon, voudraient que les salons disparaissent, heureusement dans la capitale de la Calade des passionnés maintiennent ces rendez-vous traditionnels. Nous félicitons Elisabeth Grillot, ainsi que le bureau qui l'accompagne, où nous distinguerons René Rimet, trésorier scrupuleux, qui fit ses classes au Crédit Agricole avec son camarade le poète Charles André, et son épouse Janine Rimet qui, dans ses œuvres, unit son art du symbole à la définition de l'histoire de Lyon. Dans la joie et la bonne humeur, on se congratule. On se remet des prix, comme on le faisait à leur origine dans les écoles d'arts. Beaucoup de nouveaux membres cette année : Jean-Jacques Arnaud, Catherine Bachelet, Christiane Barnaud, Sylviane Bono, Sabine Chalindar-Brissaud, Pierre Degrange, Monique Farre, Joseph Forestier, Hélène Gillet, Franz Hoiss dont j'ai apprécié l'usage sensible de la linogravure, Sandrine Naveau d'Eggis, Christian Revel, Gérald Svoboda. Parmi les membres titulaires : Françoise Ndongo qui maîtrise le fusain, avec lequel elle obtient des résultats satisfaisants, mais qui doit apprendre à respecter le travail de la presse, Colette Ginesty qui peint des bouquets de fleurs comme les hollandais du XVIIe et que nous avions contribué à exposer, il y a déjà quelques décennies à la mairie du IVe, Marius-Pierre Cousin que nous avons vu récemment à la galerie l'Atelier animée par Frédérique Cueille-Laurent et dont les bouquets sont un enchantement, Jacky Pêcheur dont je préfère les œuvres dessinées et peintes aux sculptures, Nathalie Roure-Perrier qui fait sa place dans son univers, Jean Sibourg qui représente vaillamment le monde des aquarellistes. Amélie Chavrier habitée par des messages d'initiée qu'elle transmet dans des couleurs limpides, des blancs, des bleus notamment. Je tiens à dire mon admiration pour la technique de Jean Berthier. Cet autodidacte présente le village de Chambost-Longessaigne dans une composition évocatrice des meilleures toiles de Jean-Michel Grobon. Voici bien le miracle des Salons. On peut toujours être surpris.
Jusqu'au 8 novembre 2009
Salle des Echevins
96, rue de la Sous-préfecture
Villefranche-sur-Saône
Tous les jours 14h30 à 19h
Entrée libre
Un grand merci à M. Vollerin pour ses encouragements!