Par Alain Vollerin
Ancienne élève de l'école des beaux-arts d'Aix-en-Provence dans les années quatre vingt, née en 1965, Agnès Pezeu qui vit à Paris, rentre de New York où elle exposait des œuvres récentes, comme à la galerie Saint-Firmin dont les choix réalisés par Isabelle Rambert et Prune Faure révèlent une nette orientation vers l'art contemporain.
Cette galerie constitue avec sérieux et application une clientèle de collectionneurs informés qui firent un succès à Olivier Vincent, admirateur du fascinant Robert Malaval. Agnès Pezeu fait de la peinture. En faut-il encore, à l'heure d'Internet ? Oui. Sans aucun doute, dans une présence incontournable entre l'amateur et l'artiste. Agnès Pezeu s'investit beaucoup dans son œuvre très gestuelle. La référence à Jackson Pollock serait un raccourci. On dirait que chaque composition correspond à la biographie d'un moment, dans la fulgurance, dans une frénétique danse de vie et de mort. Certaines émotions s'expriment dans le blanc d'une virginité bousculée, d'autres dans le gris d'une inquiétude réelle. La beauté, le charme naturels d'Agnès Pezeu ne sont pas épargnés par notre infernal conditionnement. Les pulsions d'Agnès Pezeu se livrent souvent dans des grands formats qui longtemps posèrent des problèmes aux collectionneurs français. Michel Rambert est un maître-queue, queue de bœuf naturellement dont nous avons apprécié la saveur et la délicatesse, et en gelée de vin rouge, s'il vous plaît, accompagnée d'un Saint-Joseph très respectable. Bravo maître, vous eussiez fait un chef étoilé. Vous demeurez un commissaire-priseur averti qui contribua à la régénérescence de la cote du peintre Antoine Chartres décédé, il y aura quarante ans dans quelques jours.
Jusqu'au 11 Juillet 2008
Galerie Saint-Firmin
2, rue Saint-Firmin – Lyon 8eme
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