Par Alain Vollerin
Quel plaisir de voir l'œuvre d'Antoine Barbier dans des grands formats mise en avant dans un musée ! Ce geste devait être fait par Sylvie Ramond au Musée des beaux-arts de Lyon.
Il n'y a probablement pas assez de gloire à tirer à Paris où Madame Ramond rêve de se voir confier une institution, comme le firent ses deux prédécesseurs Philippe Durey, le coléreux, et le jésuitique Vincent Pomarède. Le musée Carnavalet a prêté une grande toile qui décrit les inondations parisiennes de 1910. Une merveille. Nous étions dans une époque, où une certaine peinture ne se refusait rien de la réalité, allant jusqu'à l'illusion picturale pour appuyer par de somptueux effets sa perception du monde réel. Quelques jours avant, nous avions assisté à Lyon aux discours officiels qui entérinaient la naissance de la rue Antoine Barbier, à quelques pas de l'ancienne gare des Brotteaux qu'il avait illustrée d'une fresque dans le hall, comme son ami Charles Lacour, sur la proposition de Jean Tavernier, avocat, membre de la Société Lyonnaise des Beaux-arts. Le premier adjoint, Jean-Louis Touraine avait ingurgité des informations sur Antoine Barbier. Il les recracha avec véhémence dans le désordre, comme un jongleur frénétique. Touraine pour afficher sa culture a installé un grand paysage de Pierre Combet-Descombes. Ne le lui dites pas. C'est moche comme un plat d'épinards. Il n'a rien vu, le pauvre. Avec ce malheureux Képé le néant, notre adjoinsse à la cuculture, ils font la paire. Ce sont les Laurel et Hardy de l'intoxication pipiculturale. Pas de quoi être fiers. Touraine, comme médecin, il était très bien. Mais, fallait pas être malade.
Revenons à Roanne, où Brigitte Bouret sert magnifiquement Antoine Barbier, longtemps autodidacte avant de prendre des cours chez Claudius Barriot, et de rencontrer Lucie (Tinam), un vrai peintre et une musicienne qui deviendra son épouse dévouée. Puis, Antoine Barbier soutenu par l'indéfectible amitié de Tony Tollet accédera aux honneurs de la Société Lyonnaise des Beaux-arts, et ensuite à la reconnaissance de l'Académie des Arts et Belles Lettres de Lyon. Apothéose. Il fondera en 1934 avec Eugène Villon et Claude Villeton, la Société des Aquarellistes Lyonnais. Longtemps fasciné par les revues de mode, où il trouvait une part de son inspiration, Antoine Barbier va dépeindre sur de vastes toiles, Lyon et ses quais du Rhône, près de cet appartement où il a fondé une solide famille qui donnera des artistes comme Luc Barbier, graveur, Marie-Monique Bisson-Barbier aquarelliste sensible, etc. Nous tenons à féliciter Edlira Rama pour la qualité de ses recherches qui permirent l'édition du livre intitulé « Antoine Barbier, un peintre voyageur ». Nous saluons aussi Marc Bisson-Barbier, petit-fils engagé pour la reconnaissance de l'œuvre d'Antoine Barbier qui n'a jamais ménagé ses efforts, allant jusqu'à produire un film disponible en DVD. Nous remercions Suzy Viboud, adjointe à la Culture pour son chaleureux accueil.
Antoine Barbier (1859-1948), un roannais voyageur
Jusqu'au 19 septembre 2010
Musée Joseph Déchelette
22, rue Anatole France – Roanne
04 77 23 68 77
Critique à deux balles, un peu frotte balle… Désolé mais c’est ce que m’inspire le critique (d’art) de Lyon People, Vollerin… Allez faire un petit tour par exemple sur Paris-art.com et vous y lirez des critiques intelligentes! Cher rédacteur, je suis désolé de faire ce commentaire mais c’est pour le bien de votre média et ce qui est écrit, reste et entache pour longtemps…