Par Alain Vollerin
"Trois regards sur le quotidien" est le titre de l'exposition. Il s'agit bien de trois esprits singuliers qui se sont heureusement rencontrés et qui se complètent profondément.
Claude-Laurence Casoli et Danielle Dehoux-Grafmeyer partagent le même intérêt pour les natures mortes trop cézanniennes à mon goût. Elles doivent renoncer à ce qui m'apparaît comme un égarement pour se consacrer à ce qui fait leur originalité. Pour Claude-Laurence Casoli, il s'agit de cette volonté de brutaliser de la toile, d'en faire des plis enduits de couleur pour dire nos failles, nos malaises. Pour Danielle Dehoux-Grafmeyer qui n'a pas à rougir d'avoir été l'élève de Maurice Stoppani, son art réside dans ses palimpsestes, longs discours avec elle-même où le végétal forme de signifiantes images mentales, qu'elle nous offre en partage. Il y a là une œuvre en gestation. Quelquefois nos yeux restent fermés sur certains travaux. Il faut du temps pour que notre esprit et notre cœur s'ouvrent. Je suis profondément convaincu que Danielle Dehoux-Grafmeyer doit persévérer dans cette voie. Pour terminer il me faut évoquer Odile Daventure. Ses personnages sont maintenant réunis par des instants de bonheur sublimés. Il y a là un univers qu'elle partage avec Favrène, son camarade de jeux. Odile Daventure confirme ici la densité de sa démarche, la joie est partout dans ses rencontres entre amis qui eussent ravi Marie Laurencin. La peinture est pour elle une compensation acceptée. Sa nature qui la porte à la minceur est complétée dans ses toiles par la rondeur tonitruante de ses sujets aux teintes délicieusement pastellisées. Signalons au passage que ces trois artistes exposent au Salon Regain présidé par l'excellent Nicolas Kousoupis.
Trois regards sur le quotidien
Espace Confluences-Polycarpe
25, rue René Leynaud Lyon 1er
Entrée par le passage Mermet au sommet des escaliers
Jusqu'au 27 mars 2010
Dimanche sur rendez-vous
06 10 87 64 05
Vollerin, ite missa est