Emmélie Adilon à la recherche de ce temps qui s’en va trop vite

22 février, 2010 | LES EXPOS | 1 commentaire

adilon Par Alain Vollerin

 

…De plus en plus, qui efface, mais pas perdu, puisqu'on a su en vivre chaque détail, mais à jamais révolu. Lectrice d'Annie Ernaux, romancière française née en 1940, hantée par l'évolution des êtres humains les plus simples, comme ses propres parents.

                                             

Annie Ernaux en fera des romans : « La Place » (1981), « Ce qu'ils disent ou rien, l'Occupation » (2005), etc. Emmélie nous dit : " « Le temps nous manquait pour la mélancolie des choses. » Nous sommes parfois sous l'eau, comme si Emmélie plongeait dans cette référence primordiale pour revenir à sa source, à ses origines. Tout est autobiographie, nous dit-on. Mais, d'où viennent ces peintures noires, juxtaposées, qui évoquent si fortement un autre peintre, son père, Georges Adilon, tellement fasciné par le noir, un des représentants les plus passionnants de l'Abstraction, auquel Thierry Raspail fit appel lorsqu'il avait besoin de s'enraciner dans l'histoire de l'art à Lyon, à la fin des années quatre-vingt, et, que le musée de Brou à Bourg-en-Bresse salua plusieurs fois de manière significative. Comme son père, Emmélie est un être sincère. On comprend, et on partage ses interrogations sur notre passage, et à propos des traces qu'éventuellement nous laisserons. Marcel Proust est appelé comme témoin : " …et s'imaginer qu'on peut goûter dans une réalité le charme d'un songe." Ancienne élève de l'école des beaux-arts de Lyon, inscrite en 1983, qui obtint le diplôme National Supérieur d'Expression Plastique en 1988, comme le temps passe, adepte de la photographie, comme son frère Blaise, depuis longtemps, Emmélie aime travailler des séries. S'il est question de biographie, soulignons aussi qu'Emmélie est issue d'une famille ou l'Art remplit une fonction première. Pas facile d'échapper à son destin. Prochaine exposition, Nora Boudjemaï à partir du 10 mars et jusqu'au 10 avril 2010.

 

Emmélie Adilon, Instants

Jusqu'au 6 mars 2010

Galerie Caroline Vachet

23, rue Burdeau -Lyon 1er

Tel 04 78 30 64 38

 

 

1 Commentaire

  1. Charles Gauthier

    Vollerin ne vaut rien sans ses références. A-t-il vraiment un regard?

    Réponse

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