Par Alain Vollerin

Dix ans déjà que cette association présidée par André Teissier, existe. Je me souviens des vernissages à Vaise dont le maire d'arrondissement était alors Gérard Collomb, homme inquiet que Raymond Barre n'avait pas encore confirmé dans son destin stupéfiant.

Eh oui ! Qui pouvait alors penser qu'il serait alors maire de Lyon, élu comme François Mitterrand à la faveur d'une trahison ? Gégé écumait alors les vernissages. Maintenant, bien assis dans son fauteuil à l'Hôtel-de-Ville, il s'en fiche. Il n'avait pas même envoyé son acolyte Képé le néant. C'est vous dire, mes pauvres amis, l'ingratitude humaine. On fait toujours une ou plusieurs découvertes dans un salon lyonnais. Bien entendu, il ne s'agit pas de génies capables de rivaliser avec les dieux de l'art contemporain présentés à la Biennale, mais ceux qui aiment encore la peinture, comme disait mon regretté ami René Deroudille, peuvent trouver là de vrais plaisirs. Ainsi, Alexandra Matton révèle avec sa vision de nos quais un tempérament que nous avions découvert aux Halles de Lyon à l'initiative de Claude Martinet. Danielle Lassia qui fait désormais partie de la Fabuloserie à Dicy dans l'Yonne, haut lieu de l'art singulier et hors les normes, présentait deux compositions dont un petit chef d'œuvre que vous reverrez bientôt à la galerie la Nouvelle Echelle d'Or. Annick Hadacek délaisse les portraits pour faire couler de l'eau dans un geste proche de celui de certains abstraits. Bien. Jean-Pierre Eygonnet sacrifie toujours au culte de Jean Atlan. Tant qu'il persévérera dans cette démarche, il conservera notre aval. Suzette Mézie est toujours excellente quand elle se souvient de l'enseignement de Jean Dulac. Odette Rey-Coquais est un véritable tempérament. Rien de l'arrête, et son mari et compagnon de cheminement sur la passerelle des arts, Michel Rey-Coquais en sait quelque chose. Actuellement, elle éprouve sa technique à la réalisation de paysages de neige. Il en tombe beaucoup sur notre cité ces dernières semaines. La sienne trouve pourtant le chemin de notre intérêt. Je vous conseille vivement de traverser cette passerelle.

Passerelle des arts

Jusqu'au 16 février 2010

Espace Berthelot

16, avenue Berthelot – Lyon 7eme

10 h à 12 h et 14 h à 18 h