Par Alain Vollerin

Soirée réussie pour le vernissage de l'exposition d'Hilary Dymond et de Jean Claverie, et, pour le concert surprise, où certains chantaient "o sole e mio" en se souvenant de Caruso. Associer la musique de haute qualité et les arts plastiques s'avère dans cette belle demeure du XVIIIe, qui abritait de riches commerçants locaux (les Dufour et les Ronjon) une expérience réussie depuis trois ans, à l'initiative de l'association "Lyriquement Vôtre" placée sous la présidence de Caroline Lamberet avec le soutien du maire de Vonnas, Patrick Chaize.

 

La directrice artistique pour le programme musical est Annie Vavrille, mezzo-soprano qui a sélectionné « le Barbier de Séville » sous la direction de Mark Foster, le  "Chœur Monte Cauriol" dans la tradition des chants populaires italiens, de la musique de chambre avec le trio à cordes "Frédéric Chaudière" et le quintette à vent "le Concert Impromptu", une soirée exceptionnelle au château d'Epeyssoles propriété du célèbre voisin, le chef étoilé Georges Blanc avec pour des "Cantiques d'amour" l'illustre pianiste Brigitte Engerer et le comédien Daniel Mesguich (il lira des poèmes de Baudelaire, Aragon, Lamartine et Verlaine), une conférence audio-visuelle à propos de "la Folle Journée de Rossini" par Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin, un grand concert lyrique (Massenet, Saint-Saëns, Verdi, Donizetti et Franz Lehar avec Annie Vavrille, Jean-Philippe Lafont, baryton, et Mark Foster, piano, "la Belle époque ou du faubourg Saint-Germain à la Butte Montmartre" avec Elisabeth Grard, Anna Desreaux et Marie-Claude Schillinger, et pour finir un opéra bouffe "la Belle Hélène" de Jacques Offenbach avec Claudia Mauro et Hubert Humeau.

 

En cette soirée de vernissage, l'école des beaux-arts de Lyon triomphait puisque c'est là qu'Hilary Dymond rencontra Jean Claverie, alors professeur de dessin. Tout le monde connaît la réputation d'Hilary Dymond qui ne cesse de regarder la Nature pour la traduire dans une manière très personnelle et contemporaine. Dans la vaste salle du troisième étage, Jean Claverie expose une série de dessins en grand formats, des nus libérés, dansants, virevoltants, révélés dans l'insolence de leur liberté (je suis assez fier d'être un peu à l'origine de cette production, née de séances de dessin organisées depuis " les retrouvailles d'Alain Roche et Jean-Marc Requien " dans ma galerie du 124 de la rue de Sèze, l'an dernier). Dans l'assistance, on voyait Jean-Marc Requien et Alain Roche, encore deux anciens élèves de l'école des beaux-arts de Lyon, venus en fidèles pour soutenir leur ami Claverie, mais aussi les sculpteurs Christiane Guillaubey, Alain Lovato, Roseline Erruti, etc. Lorsque j'aurai dit que notre hôtesse, Rebecca Barras, fut formée pendant quatre ans à l'école des arts appliqués de Lyon (maintenant attachée à l'école des beaux-arts), j'aurai fini de constater l'ampleur de son influence. Une heureuse initiative que je vous recommande chaleureusement.

Portable 06 70 88 57 51