Guy Brauns et Robert Bourasseau. La femme célébrée dans l’infini de l’éternité – Photo © Mémoire des arts
Par Alain Vollerin
Guy Brauns est belge, de Bruxelles. Il a fait ses études à Saint-Luc et à La Cambre, établissement prestigieux qui formèrent en partie Nicolas de Staël, lorsque sa famille fuyait le pouvoir bolchevique.
Là, Guy Brauns a reçu l’enseignement de Paul Delvaux, peintre surréaliste, auquel la Belgique rendit dans les musées royaux un hommage éblouissant que j’eus la chance de voir, il y a quelques années. Guy Brauns peint souvent des nus féminins. Dans ses toiles, il y a quelque chose de mystérieux. Je dirais que tout concourt à entretenir un mystère. La verticalité héritée de Paul Delvaux, bien entendu, mais surtout ces bandeaux blancs qui couvrent les yeux des modèles obérant leurs regards. Guy Brauns refuse de peindre des yeux. Rien qui puisse évoquer l’art du portrait. Guy Brauns qui est aussi photographe et graphiste, use beaucoup du blanc. Je devrai dire des blancs. Nous sommes dans l’infini, puisque chacun sait qu’il n’y a pas deux blancs identiques.
Dans une de ses toiles les plus suggestives, on voit une femme, non pas totalement nue, mais voilée. Bien entendu, il ne s’agit pas d’un de ces carcans fanatiques, mais d’un tissu arachnéen. Nous sommes dans la transparence, dans le translucide. Excellent pour le jeu de l’esprit. Guy Brauns qui utilise souvent le même genre de beauté brune comme modèle, peint des femmes exultantes ou très intériorisées, des femmes papillons, des femmes fleurs, des déesses antiques. Toutes exigent que nous les observions longuement pour communier avec le meilleur de notre humanité, un degré très élevé dans notre évolution. Robert Bourasseau invite Guy Brauns jusqu’au 27 octobre 2012.
Exposition Guy Brauns. Œuvres récentes A.del Gallery. 33,rue Auguste Comte – Lyon 2 – Tel 06 37 53 95 56 Du mardi au samedi de 14h30 à 19h
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