Par Alain Vollerin
Il s'agit d'un véritable coup de coeur d'Isabelle Rambert pour l'oeuvre de Véronique Brill, photographe, engagée dans une aventure qui s'avéra relativement risquée.
Dans un chantier autour du port de Marseille, le regard de Véronique fut arrêté par un paysage en friche, où la Nature disputait sa présence à l'univers industriel avec son aspect métallique, pas très accueillant, parfois violent. Il y avait là des pierres, pas forcément très hautes que Véronique disposa, éleva comme d'immodestes répliques des personnages de l'île de Pâques ou ceux de Pierre Bettancourt, ou même de Jean Dubuffet. Ensuite, les relations avec la capitainerie du port s'envenimèrent. Il fallut un courage certain à Véronique Brill pour aller de l'avant et réussir son expérience. Une exposition fut organisée pour lui rendre hommage. La capitainerie changea son attitude. Nous ne dirons pas que nous sommes surpris par les recherches de Véronique Brill. Les effets de rouille composant des paysages ne sont pas sans intérêt, mais ils ne nous étonnent pas. La présence de ces êtres, non équarris, bruts, sont une forme de sculpture respectable. Le concept indiscutablement est intéressant. Je comprends qu'il ait retenu l'attention d'Isabelle Rambert ouverte à la nouveauté, à l'innovation. La photographie plasticienne fut un des grands moments de l'histoire de l'art de ces quinze dernières années. A la Fiac, on poussait alors des « oh ! » et des « ah ! » devant les compositions naturalistes de Stéphane Couturier. Photographie, peinture s'allient pour créer de la poésie dans l'univers de Véronique Brill. N'hésitez pas, venez à la rencontre de ses vigilants guetteurs.
" À propos d'un port…diptyques, triptyques et autres vrais rêves"
Jusqu'au 30 avril 2010
Galerie Saint-Firmin
2, rue Saint-Firmin – Lyon 8e
métro sans souci
04 78 01 00 46
Du mardi au vendredi de 10h à 12h et 14h à 18h30
Samedi sur rendez-vous
0 commentaires