Par Alain Vollerin
La passion de Frédérique Cueille-Laurent fait plaisir à voir. Elle croit en ce qu'elle présente, et fait confiance à son élan premier.
Peut-être trop. Honneur aux dames. Nous commencerons par Bernadette Sangouard qui je l'espère ne sera pas sans gloire, surnommée Béna, née à Lyon en 1961, qui après un voyage en Chine joue avec l'encre. Comment ne pas penser à Zao Wou Ki, à Chu Te Chun. Quant à Giovanni Scarciello, né en 1960, il brutalise le métal, le cuivre, le fer, l'acier. Comment peut-il barbouiller ses sculptures de peinture ? A vous de me le dire après avoir vu ses œuvres. Doté d'une formation de soudeur-chaudronnier (une donnée positive- mettre un vrai métier au service de la création), plutôt que de se tourner vers un apprentissage de l'art populaire français en se rendant notamment à Laduze, chez les Humbert, il fait confiance à tort à son pouvoir de création. Dommage !
Comme toujours, les agapes gastronomiques étaient savoureuses et les amateurs d'art et collectionneurs très nombreux. On remarquait aussi des toiles et des meubles peints intelligemment par Brigitte Brisotto Ramon dans une inspiration érotique où on reconnaissait l'influence des affichistes Raymond Hains et Jacques Villeglé. Un artisanat ludique très plaisant. Des visages nous scrutaient par de grands yeux écarquillés sur des toiles réalisées par Frédérique Cueille-Laurent qui aime tellement l'art brut qu'elle en fabrique sans le savoir à la façon de Monsieur Jourdain. Les vernissages de la Galerie-l'Atelier sont toujours l'occasion de joyeuses rencontres autour d'un commun engagement pour l'art actuel…
Jusqu'au 19 juillet 2008
73, rue Pierre Morin
Villefranche-sur-Saône
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