Par Alain Vollerin
Dans une maison historique conçue au XVe siècle, Marie Palué, dans des conditions délicates, effectue un travail admirable pour la reconnaissance de l’œuvre de son père le peintre Pierre Palué (Bordeaux 1920-Chavannes 2005)
Il fut membre du groupe des Sanzistes avec André Cottavoz, André Lauran, Jacques Truphémus, Jean Fusaro, Philibert–Charrin, etc. Quelle détermination pour affronter au quotidien de telles responsabilités ! Je vous conseille l’acquisition du dernier opuscule édité par les Etudes Drômoises dédié à Pierre Palué, sa vie et sa peinture. Marie Palué lutte aussi pour imposer l’école de Paris à ses nombreux visiteurs dont beaucoup de touristes américains attirés d’abord par les produits régionaux de haute qualité que sont le vin et le chocolat. Elle organise aussi des expositions de peintres lyonnais dont l’un des plus talentueux le fabuleux Jean Couty. Guy Marandet (1917-2011) est un disciple d’André Lhote. Dans ses compositions, on retrouve la haute inspiration d’Albert Gleizes. Sa fille, Anne Marandet écrit à propos de lui : " Mon père était un homme sans concessions, une sorte de « chevalier » mais sans armure. Il partait souvent en croisade pour défendre ses grands principes : le Beau, le Vrai, le Juste… La Beauté, c’était surtout celle des paysages, et du vert Véronèse qui était sa couleur préférée … Celle aussi, de la nature qui l’entourait, ici, à Mirmande, et au cours de ses voyages." En 1935, Guy Marandet découvrit pendant ses vacances le village de Mirmande dont Haroun Tazieff, vulcanologue oublié, fut le maire, où vivait André Lhote dont à Paris, il recevra l’enseignement. Parmi les autres artistes qui vécurent à Mirmande à cette époque Gustav Bollin, Alexandre Garbell, et la lyonnaise de naissance Marcelle Rivier. Guy Marandet utilisait des techniques aussi diverses et complémentaires que l’aquarelle, la gravure, le dessin, le pastel et la peinture à l’huile. Il composa des maquettes pour des livres consacrés à Rousseau, Pascal, Kipling, Baudelaire, mais aussi René Char. De son œuvre post-cubiste émane un bonheur, une joie, une sérénité qui nous comble de plaisir. La perception de l’immense qualité de cette peinture est immédiate. Pas question de se défaire de cette première sensation qui perdure, s’amplifie pour nous convaincre de la vérité à l’origine de cette production méconnue. Nous félicitons, une fois encore, Marie Palué pour la valeur de cette sélection, de ses choix.
Jusqu’au 30 octobre 2011
Musée Palué
9, grande rue – Tain l’Hermitage
04 75 08 29 60
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