Par Alain Vollerin
Pour voir et comprendre, comment l’Ecole Lyonnaise de Fleurs prit un nouvel essor après la décision de Bonaparte de rouvrir l’école des Beaux-Arts en 1807.
Découvrir, comment la technique lyonnaise de peinture de fleurs resplendit alors dans toute l’Europe sous l’impulsion d’Antoine Berjon, de Jean-Michel Grobon et de leurs élèves : Simon Saint-Jean, Pierre-Etienne Remillieux, etc. Comment François Artaud et Pierre Revoil discutèrent sévèrement du statut des élèves de l’Ecole des Beaux-Arts. Devaient-ils être seulement des artisans au service de la Fabrique de soieries, ou encouragés dans leurs aspirations artistiques ? Percevoir l’influence du style Troubadour, des disciples d’Ingres, de la décision de Jean-Claude Bonnefond de concevoir pour Jean-Baptiste Danguin un poste de professeur de gravure en 1833, du Symbolisme et de la Spiritualité, de l’intrusion de la politique dans l’univers artistique. Ressentir le rôle du Salon dans le marché de l’art à Lyon, établir enfin l’immense qualité de ceux qui firent œuvre dans les interstices. Et enfin, après la première guerre mondiale, voir éclore la Modernité lyonnaise, si bien décrite par Henri Béraud en 1912, et symbolisée par le groupe Ziniar. Plus d’un siècle d’évolution artistique concrétisé dans une exposition eut été impossible sans les prêteurs, tous collectionneurs avisés, et le concours attentionné de toute l’équipe de la Maison Ravier, et particulièrement du docteur Bernard Deviller.
De Revoil et Berjon à Ziniar ou du Renouveau de l’Ecole de fleurs
à la Modernité cézannienne – Lyon 1807-1920
Maison Ravier – Morestel – Jusqu’au 29 mai 2011
www.maisonravier.com
04 74 80 06 80
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